L’institution policière réaffirme qu’il n’y a pas d’attachés dans les commissariats de police

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Après l’inspecteur général en chef de la Police Nationale d’Haiti (PNH), Evens Sainturné , c’est au tour de la porte-parole , Daphney Bertil Orlando, de s’en prendre au rapport de la National Coalition for Haitian Rights (NCHR) dénonçant les exactions des civils armés dans les commissariats . Lors d’une conférence de presse , le vendredi 22 août 2003 , Mme Orlando a indiqué que l’institution est composée d’unités spécialisées qui ne comportent pas d’attachés. La porte-parole soutient qu’il n’y a pas de corps de civils armés et rappelle que l’uniforme noire ne peut être portée que par le groupe d’intervention rapide suit à une récente décision des autorités. La porte-parole n’a pipé mot sur l’unité dénommée « Brigade Spéciale » (BS) , tout de noir vêtue, remarquée dans différents commissariats dont la plupart des membres seraient des attachés , à en croire la NCHR.Le gouvernement a également rejeté les révélations contenues dans le rapport de la National Coalition for Human Rights (NCHR) sur le retour des attachés et leurs exactions dans les commissariats de police. Dans une interview accordée à Radio Métropole,le jeudi 21 août , le ministre de l’intérieur, Jocelerme Privert, a estimé qu’il était facile de faire des accusations non fondées. Toutefois, M. Privert , a annoncé l’ouverture d’une enquête sur la question du comportement de ces civils armés. Le parti Fanmi Lavalas s’en est également pris au document de la NCHR . L’un des membres de sa cellule de communication , le député Rudy Hériveaux a qualifié d’affairistes les militants de l’organisation des droits de l’homme. La Convergence Démocratique apporte son soutien à la NCHR qui fait l’objet de vives critiques de la part des autorités. La principale coalition de l’Opposition par la voix de Paul Denis dénonce également les actes commis par les attachés. L’ex-sénateur Denis appelle le gouvernement à assumer ses responsabilités en procédant à l’arrestation de ces individus. La question des civils armés qui opèrent au sein des commissariats de Police est une réalité. Selon des informations dont dispose Radio Métropole, des responsables de la PNH ont procédé , le mardi 19 août 2003, à l’arrestation de six (6) civils qui assuraient la sécurité à la barrière principale du commissariat de Delmas 33. Ces civils armés sont actuellement placés en garde à vue au Commissariat de police de Port-au-Prince où ils sont interrogés par des membres de l’Inspection Générale. Des sources ont confié à Radio Métropole que de vives discussions ont été enregistrées entre le commissaire de police de Delmas 33 et des membres de l’Inspection Générale . Dans une récente interview accordée à Radio Métropole depuis son exil à l’étranger, l’agent II Charles Jean Panel avait fourni des précisions sur le fonctionnement des civils armés (des attachés) au Commissariat de Delmas 33 où il était affecté avant sa désertion.

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