L’OEA accepte les nouvelles propositions d’Aristide

Le dossier de la crise politique en Haiti a été l’objet d’une résolution à la clôture de la 31ème Assemblée Générale de l’Organisation des Etats Américains (OEA)au Costa Rica. Dans cette résolution , l’OEA demande au gouvernement Lavalas de constituer avant le 25 juin un Conseil Electoral Indépendant afin de sortir le pays de la crise. L’OEA qui a recu l’engagement du président Jean Bertrand Aristide d’organiser des élections législatives anticipées en 2002 insiste pour la formation d’un Conseil Electoral temporaire, crédible, indépendant et neutre. Il s’agit d’une mesure nécessaire pour créer un climat de confiance mutuelle et parvenir à « un accord de grande portée » entre le gouvernement, les partis politiques , la Société Civile et les institutions de la Société Haitienne précise l’OEA. Toujours dans cette résolution, l’OEA rappelle nous citons que les précédentes élections de 2000 avaient été entachées de multiples irrégularités et de manipulations. Selon la lettre adressée par le président Jean Bertrand Aristide à l’OEA, le nouveau Conseil Electoral de neuf (9) membres devrait être constitué de trois (3) membres désignés par le pouvoir executif , trois (3) par le pouvoir législatif, tous deux Lavalas et trois autres membres par Fanmi Lavalas ,les partis politques y compris la Convergence et les églises catholiques . Dans cette même correspondance, le chef de l’Etat indique que le pouvoir se réserve de choisir les membres du Conseil si les secteurs concernés déclinent son invitation. Selon la configuration envisagée par l’Exécutif, LaFanmi Lavalas serait d’ores et déja assuré d’avoir sept (7) des neufs membres du nouveau Conseil Electoral Provisoire.La résolution reprend dans les faits les propositions formulées par le président Aristide pour sortir le pays de la crise sans consultation avec les autres secteurs impliqués dans les négociations.D’autre part, le ministre haitien des Affaires Etrangères qui participait à l’Assemblée de l’OEA a lancé des coups de griffes contre la Convergence Démocratique qu’il rend responsable du blocage actuel . Philippe Antonio Joseph a toutefois donné la garantie que le pouvoir allait travailler avec l’Opposition en vue de la formation du Conseil Electoral Provisoire (CEP).

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