La Mission de l’OEA en Haiti condamne les violences policières exercées sur les journalistes et les étudiants lors d’une manifestation anti- gouvernementale le jeudi 20 mars 2003 . Dans une déclaration en date du 23 mars, la représentation de l’OEA rappelle à la police l’obligation qui lui est faite de respecter les droits des citoyens . Nous publions l’intégralité de cette déclaration . La Mission Spéciale de l’Organisation des Etats Américains (OEA) a pris note avec étonnement des actes inappropriés et très violents de certains membres de la Police Nationale d’Haitit (PNH) contre des manifestants et des journalistes à Port-au-Prince le 20 mars 2003, lors de la présence en Haiti d’une Délégation Internationale de Haut Niveau venue discuter de la mise en application des Résolutions 806 et 822 de l’OEA, y compris la question de la sécurité. Les évènements ont été très bien documentés par la presse et l’Ambassade de France, nonobstant certains commentaires publics contraires. La Mission a aussi été inquiétée par des rapports qu’à Papaye , près de Hinche , des personnes ,sous l’oeil de la polie auraient maltraité et malmené des individus assistant à une réunion du Mouvement des Paysans de Papaye . La Constitution Haitienne entérine le droit de tout citoyen et toute citoyenne de se réunir et de manifester paisiblement et selon la loi et les règlements pertinents . Ce droit ne dépend pas du point du vue ou de la motivation, personnelle ou politique , des individus concernés . La police est appelée à protéger et servir tous les citoyens dans l’exercice de ce droit, comme des autres . Il est important que les actions de la PNH tendent à renforcer un climat de confiance parmi le peuple haitien, y compris ceux de l’Opposition politique et de la Société Civile, et non l’inverse . Tel que répété pendant la récente visite de la Délégation de haut niveau, la Communauté internationale croit que la voie optimale pour Haïti, dans la situation difficile actuelle, est de poursuivre la route tracée dans la Résolution 822. La Mission Spéciale fait appel à tous les secteurs, et à prime abord au Gouvernement d’Haïti, de démontrer par leurs actions leur engagement à accomplir le travail nécessaire pour que la discussion sur Haïti le 2 avril prochain au Conseil Permanent de l’OÉA soit fructueuse et débouche sur la tenue de crédibles élections législatives et locales en Haïti en 2003.
L’OEA dénonce les brutalités policières du 20 mars
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