L’OEA déplore l’absence de consultations dans la nomination du nouveau chef a.i. de la Police Nationale

La Mission Spéciale de l’Organisation des Etats Américains (OEA) en Haïti dit prendre note de la décision prise, le 27 juin 2003, par le Président de la République ,Jean Bertrand Aristide , de nommer Madame Jocelyne Pierre Directeur général par intérim de la Police Nationale d’Haïti (PNH). La Mission Spéciale de l’OEA dit noter que les échanges diplomatiques à cet égard initiés par les autorités haïtiennes n’avaient pas été complétés avant l’annonce de leur décision. La Mission reconnait que Madame Pierre a exercé les responsabilités de Doyen du Tribunal Civil de Port-au-Prince pendant un peu plus d’un an, domaine où des membres de la Mission ont eu des contacts tout à fait professionnels avec Jocelyne Pierre. La Mission Spéciale de l’OEA en Haïti n’est cependant pas en mesure de commenter sa capacité de travailler comme chef dans le domaine très exigeant de la sécurité publique. « Il est à présumer que quand un président exerce ses prérogatives constitutionnelles de nomination, il s’assure que la personne nommée est en mesure de se servir des pouvoirs prévus par les lois concernées », écrit la Mission Spéciale. «Pour tout poste gouvernemental à pouvoir, il est normal d’avoir certains critères de sélection », poursuit-elle. Les critères dont l’Organisation des Etats Américains a parlé dans ce contexte sont centrés sur l’état de droit, le professionnalisme et la confiance. La Mission spéciale de l’OEA est tout à fait d’accord avec la déclaration du représentant d’Haïti au Conseil Permanent de l’Organisation Hémisphérique, Roger Noriega , le 26 juin , sur l’importance d’inspirer confiance à l’ensemble de la classe politique et aux partenaires internationaux. La Mission rappelle que la résolution AG/1959 du 10 juin 2003, adoptée à l’unanimité, a demandé au secrétaire général de faire une évaluation de la situation dans son rapport pour la période terminant le 4 septembre 2003.

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