L’OIM s’intéresse à la migration haïtienne

L’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations, et l’Institut des politiques publiques sur les droits de l’homme du Marché commun du Sud (MERCOSUR) ont lancé, la semaine écoulée, une évaluation sur la migration haïtienne vers les pays membres et associés du MERCOSUR, par le biais d’études sur le terrain au Brésil (São Paulo), au Chili (Santiago) et en Argentine (Buenos Aires). Les flux de migrants haïtiens entre 2014 et 2016 au Brésil et au Chili et, dans une moindre mesure, en Argentine, comportent des caractéristiques différentes par rapport à celles des flux enregistrés entre 2010 et 2014. Entre 2014 et 2016, les flux de migrants haïtiens étaient principalement composés de proches directs et indirects de migrants déjà installés dans ces pays. D’après l’étude, le Brésil est le pays accueillant le plus grand nombre d’Haïtiens. Fin 2016, 67 000 permis de résidence, temporaires ou permanents, avaient déjà été octroyés. Au Chili, près de 18 000 permis avaient été octroyés à l’échéance de l’année 2015, tandis qu’en Argentine, ce chiffre s’élevait à moins de 1 200.S’agissant des droits sociaux, il n’existe aucune corrélation réelle entre les mesures légales de l’accès à la migration et l’accès effectif à la santé, à l’éducation, au logement et au travail. Cependant, en Argentine, au Brésil et au Chili, des éléments de preuve indiquent un niveau acceptable d’accès aux droits sociaux, en particulier en termes d’éducation et de santé. Par ailleurs, au Brésil, la régularisation des migrants contribue grandement à leur accès au marché légal du travail. L’étude comprend des recommandations en matière de politiques publiques à deux niveaux : I) des politiques sur l’entrée et les visas et 2) des mécanismes d’intégration dans le pays de destination. « Le dynamisme de la diaspora haïtienne nécessite de concevoir et mettre en œuvre des politiques publiques intégrées de mobilité et d’intégration, car les migrants haïtiens en Amérique du Sud se sont installés mais qu’ils continuent de se déplacer à l’intérieur de la région », a expliqué Matteo Mandrile, chargé de développement du projet régional de l’OIM. L’étude, financée par le Fonds de développement de l’OIM et le gouvernement du Brésil, fait partie d’une série de projets relatifs à la migration haïtienne que l’OIM met en œuvre en Amérique du Sud, dont une étude sur la migration haïtienne au Brésil menée par l’OIM en 2014, qui analysait les principaux itinéraires migratoires vers le Brésil. Une étude réalisée en 2016 concernait l’insertion des Haïtiens sur le marché du travail dans la région australe et dans le District fédéral du Brésil. LLM / radio Métropole Haïti

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