Le Représentant du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF)en Haïti , Marc Vincent, a averti vendredi que seuls un engagement fort de la communauté internationale et des ressources supplémentaires permettront de venir à bout de l’épidémie « Les enfants sont très vulnérables en Haïti, non seulement au choléra, mais aussi à toutes les maladies hydriques », a déclaré le Représentant de l’UNICEF en Haïti dans un entretien avec la Radio des Nations Unies, précisant que les maladies hydriques sont la deuxième cause de mortalité des enfants âgés de moins de cinq ans en Haïti. Selon un communiqué de l’agence onusienne , depuis le début de l’épidémie de choléra dans le pays, fin 2010, plus de 750 enfants sont morts du choléra en Haïti et l’UNICEF estime que plus de 100.000 cas suspects concernaient des enfants de moins de cinq ans. « La principale préoccupation de l’UNICEF dans le pays a été de réduire ce nombre de décès car le choléra fait partie des maladies évitables », a précisé M. Vincent. « Quand une famille est touchée par le choléra, l’absence d’un parent, d’une mère, d’un père, entrave la capacité de la famille à survivre et à travailler », a indiqué le Représentant de l’UNICEF, ajoutant que l’impact psychosocial pour l’enfant lié à la perte d’un parent est également « irrévocable ». M. Vincent a par ailleurs signalé les conséquences significatives de l’épidémie sur la scolarité. « Si vous additionnez l’ensemble des enfants victimes du choléra, ils ont perdu à peu près 30.000 jours d’école », a-t-il dit. Il a également mentionné les difficultés particulières auxquelles font face les enfants qui se trouvent dans des zones rurales reculées, qui bénéficient d’un accès plus limité au système de santé et aux soins médicaux, par rapport aux zones urbaines. « C’est un impact énorme sur les enfants ; nous avons fait beaucoup de progrès mais il nous reste encore beaucoup de travail à faire », a dit le Représentant de l’UNICEF. M. Vincent a précisé que l’UNICEF travaille avec ses partenaires, y compris l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS), pour augmenter la capacité du système de santé haïtien à long terme, mais aussi pour améliorer l’accès immédiat aux soins de santé, notamment dans les zones rurales. EJ/Radio Métropole Haïti
L’ONU appelle à maintenir un engagement fort pour éradiquer le choléra en Haïti
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