L’ONU envisage de renforcer les sanctions contre les violences sexuelles

La Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Mme Amina J. Mohammed, et la Représentante spéciale chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, Mme Pramila Patten, ont exhorté, en début de semaine, le Conseil de sécurité à renforcer son action pour que les responsables de violences sexuelles commises en temps de conflit soient punis. Plus de 60 délégations ont pu faire valoir leur point de vue dénonçant que les violences soient utilisées en tant que « tactique de guerre » dans de nombreux conflits.Plusieurs délégations, dont celles de la France, des États-Unis et des Pays-Bas, ont défendu l’idée que ces violences soient retenues comme critères de désignation des régimes de sanction du Conseil. Un grand nombre de délégations ont souligné la nécessité que les abus sexuels commis au sein des opérations de paix de l’ONU soient sanctionnés. La situation des femmes haïtiennes violées par des casques bleus de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haiti (Minustah) a été évoquée par certains représentants. Le représentant de la Fédération de Russie s’est étonné qu’aucun soldat français n’ait été condamné suite aux abus sexuels commis en République centrafricaine. M. Dmitry A. Polyanskiy a déploré que la dernière résolution relative à Haïti, présentée par les États-Unis, passe sous silence les allégations de crimes sexuels commis par des organisations non gouvernementales dans ce pays. De son coté le délégué du Brésil, M. FREDERICO SALOMÃO DUQUE ESTRADA MEYER a indiqué que son pays appuie des projets de coopération bilatérale ou triangulaire pour gérer la violence sexiste, notamment en Haïti, en Guinée-Bissau et en République démocratique du Congo. Le Brésil avait commandé les troupes de l’ONU en Haiti. LLM / radio Métropole Haïti

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