L’Onu poursuit la mobilisation pour une réponse au choléra

Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), Mourad Wahba, a appelé vendredi à accroitre la visibilité à long terme du financement de la réponse rapide à l’épidémie de choléra.« Il y a deux aspects essentiels de la réponse au choléra : le premier est l’aspect ‘coup de poing’ et vise à arrêter les flambées de choléra qui se déclarent dans le pays ; et le second est la ‘réponse bouclier’, qui vise à prévenir d’autre flambées ou la recrudescence des flambées », a expliqué M. Wahba. Le Représentant spécial a précisé que la réponse rapide est essentiellement basée sur des équipes mobiles d’intervention rapide. « Dès qu’un cas suspecté de choléra est rapporté, l’idée est d’avoir une réponse dans les 48 heures dans la commune en question », a-t-il dit. Cette réponse rapide se déroule en trois temps, à commencer par un diagnostic visant à vérifier s’il s’agit bien d’un cas de choléra. « Après avoir obtenu confirmation, l’équipe déploie un cordon sanitaire afin de désinfecter non seulement le foyer où s’est déclaré la maladie, mais aussi les maisons alentour », a précisé M. Wahba. En troisième lieu, a-t-il poursuivi, l’équipe d’intervention rapide fournit des kits de réhydratation et procède à une chloration de la maison. En ce qui a trait au financement de la réponse rapide contre le choléra, le Représentant spécial a rappelé que les Nations Unies avaient mobilisé près de 60 millions de dollars au total depuis 2011. Il a également indiqué que l’ONU avait aidé le gouvernement haïtien à mobiliser de son côté 307 millions de dollars. Toutefois, M. Wahba a estimé que les besoins actuels pour maintenir la réponse rapide étaient de 8 à 10 millions de dollars par an. « Nous les avons reçus jusqu’à présent, mais pas de façon idéale, car ce sont des financements qui arrivent au coup par coup, annuellement ou tous les six mois ; or pour éliminer une maladie il faut une visibilité en terme de financement sur une période de 5 ans », a-t-il dit. LLM / radio Métropole Haïti

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