L’Onu préoccupée par l’extension de l’épidémie de cholera

L’épidémie de choléra en Haïti est devenue plus qu’une préoccupation sanitaire une « question de sécurité nationale », a alerté lundi le Coordonnateur de l’action humanitaire pour la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), Nigel Fisher. Il appuie ainsi les déclarations du directeur général du Ministère de la santé, Gabriel Timothée, qui la semaine dernière avait été le premier a faire état de cette situation.« Le nombre de victimes augmentera nettement, ce qui ne sera pas une surprise », a déclaré Nigel Fisher au cours d’une vidéoconférence avec des journalistes.L’épidémie continue de se propager rapidement dans le pays, toutes les régions étant touchées, y compris Port-au-Prince, la capitale, a-t-il indiqué. Les autorités sanitaires haïtiennes soutiennent que 4 départements, dont Nippes, sud-est et Nord-est, sont épargnés par l’épidémie. « La flambée de manifestations contre les centres de traitement de cholera est due en partie à un problème de communication avec une population qui n’a aucune expérience du choléra », a expliqué Nigel Fisher. « La population a peur et les gens ont peur des centres de traitement », a-t-il ajouté. Selon le Coordonnateur de l’action humanitaire, le choléra se répand plus rapidement dans les bidonvilles du pays, que dans les camps de réfugiés, ces derniers étant équipés de latrines et disposant d’un accès à de l’eau propre chlorée. « Cela ne signifie pas pour autant que les camps seront épargnés », a-t-il prévenu. LLM / radio Métropole Haïti

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