Les responsables de l’ONU et les autorités haïtiennes ont exprimé en maintes occasions leur préoccupations en ce qui a trait à l’épidémie de choléra.En début de semaine l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) a révélé que les autorités sanitaires haïtiennes ont rapporté 1 897 cas d’infection et 28 décès en janvier.Les régions les plus touchées par l’épidémie sont l’Artibonite, le Centre, le Nord, le Nord-Ouest et l’Ouest. Le gouvernement qui sera prochainement constitué héritera de cet épineux dossier. Le président provisoire, Jocelerme Privert, avait au cours de son mandat mis en place une commission spéciale devant planifier la concrétisation de la nouvelle stratégie de l’ONU face à l’épidémie de choléra en Haïti. Cette nouvelle stratégie est axée sur deux volets : le premier vise à renforcer l’aide que l’Organisation apporte pour réduire et mettre un terme une fois pour toutes à la transmission du choléra, améliorer l’accès aux soins et aux traitements, et s’attaquer à des enjeux à plus long terme que sont les systèmes d’approvisionnement en eau, d’assainissement et de santé en Haïti. Le second de la nouvelle stratégie consiste à mettre au point un dispositif d’aide matérielle et financière en faveur des Haïtiens les plus directement touchés par le choléra. Cette démarche doit bénéficier en priorité entre autres aux victimes de la maladie et à leurs familles. Le Secrétaire général a demandé instamment aux États Membres de manifester leur solidarité avec le peuple haïtien en augmentant leurs contributions aux mesures visant à éliminer le choléra et à porter secours aux personnes touchées. La mise en œuvre de la nouvelle stratégie a été compliquée par l’ouragan Matthew, qui a frappé Haïti le 4 octobre 2016 et occasionné des ravages ainsi que des pertes humaines considérables, en plus d’être à l’origine de milliers de nouveaux cas suspects de choléra. En janvier des parents de victimes du choléra avaient réalisé une nouvelle manifestation pour réclamer des dédommagements. LLM / radio Métropole Haïti