Les principaux acteurs politiques émettent des avis différents sur la formule de gouvernance du pays après le 7 février.La formule adoptée par l’exécutif et le Législatif, prévoyant la nomination d’un Premier Ministre de consensus, est la seule mise en branle par les pouvoirs. Cependant les leaders de l’Opposition critiquent cette formule.Le coordonateur de Ligue Alternative pour le Progrès et l’Emancipation Haïtienne (Lapeh), Anacacis Jean Hector, estime qu’il serait préférable que le Premier Ministre Evans Paul reste en poste après le départ du président Martelly.Il juge que le chef du gouvernement doit assumer sa charge comme l’avait fait le Premier Ministre Yvon Neptune après le départ du président Aristide en 2004. Le chef de file de Pitit Dessalines, Moise Jean Charles, est également favorable au maintien en poste de M. Paul.Il souligne que le prochain chef d’état devra designer un nouveau Premier Ministre. Dans l’ensemble les partis politiques membres du G 8 sont favorables à la désignation du président de la Cour de Cassation, Jules Cantave, comme président provisoire.Il reviendra au président provisoire de designer un Premier Ministre a précisé Samuel Madistin, candidat à la présidence du Moppod. Les leaders de la société civile et les représentants de la communauté internationale insistent sur la nécessité pour que les acteurs politiques haïtiens trouvent une solution haïtienne à la crise.Nombre d’entre eux ont mis l’accent sur la nécessité pour que cette proposition soit la plus proche possible de la constitution. C’est l’avis de l’ambassadrice de France Elisabeth Béton Delègue.Lors d’une rencontre avec le président de la chambre des députés, elle a souhaité qu’une » solution haïtiano-haïtienne » soit trouvée à la crise. LLM / radio Métropole Haïti