La Convergence Démocratique a pris le contre-pied des déclarations faites par le Président Jean Bertrand Aristide qui dit dénoter une absence d’Opposition réelle dans le pays. L’un des dirigeants de la principale coalition de l’opposition haïtienne, Paul Denis, s’interroge sur ce qui reste du régime Lavalas. L’ancien sénateur estime que les prétentions de popularité régulièrement évoquées par Lavalas n’appartiennent qu’à un passé révolu. Sur sa lancée, Paul Denis rappelle les propos tenus par des manifestants pro-Lavalas en face du Palais National au moment de réclamer leur paye après la démonstration du mercredi 22 octobre . Ceci, pour souligner à l’attention du chef de l’Etat qu’il ne peut plus compter sur le peuple. En ce sens, M. Denis invite M. Aristide à tirer leçon des imposantes manifestations de l’Opposition au Cap-haïtien. Entre Paul Denis et René Julien les notes ne sont point discordantes. Le dirigeant de l’Union Patriotique va plus loin en indiquant que Lavalas tente de fouler au pied les droits élémentaires du peuple haïtien et ceux de l’Opposition en particulier. Le juriste haïtien met le Président au défi de laisser l’Opposition manifester librement dans les rues. La déclaration du Président de la République selon laquelle, il n’existe pas d’Opposition réelle à son pouvoir est qualifiée de “non fondé et d’unilatéralisme spirituelle” par l’ancien colonel Himmler Rébu. L’ancien officier associe les derniers cas d’assassinat survenus dans le pays à cette déclaration faite par M. Aristide. Lors d’une rencontre tenue au Palais National, mercredi dernier, avec une délégation de journalistes du Nord, le chef de l’Etat avait vivement critiqué l’Opposition qui, selon lui, ne fait qu’encourager le maintien de l’embargo sur le pays et poursuivre dans la voie du blocage.
L’Opposition est bien réelle mais elle n’est pas libre de manifester, affirment des responsables politiques
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