Plusieurs organisations de l’Opposition et de la Société Civile condamnent la publication par le gouvernement de communiqués contenant certaines exigences relatives aux libertés publiques durant le week-end du 12 au 14 décembre 2003. Le responsable du parti Konvansyon Inite Demokratik (KID) , Evans Paul, qualifie de tentative désespérée ces notes émises par la Police Nationale et le gouvernement en ce qui concerne les manifestations . M. Paul croit qu’il s’agit d’un Etat de siège déguisé qui a été déclaré par le régime Lavalas . Le dirigeant de la KID soutient que la mobilisation va se poursuivre jusqu’au départ du Président Jean Bertrand Aristide . Evans Paul affirme que la population ne peut obéir aux ordres d’un régime considéré comme hors la loi. Abondant dans le même sens, le professeur Osner Févry (PDCH) affirme que le gouvernement Lavalas n’est pas apte à passer des instructions à la population . M. Févry fait remarquer que le régime a été déclaré « hors la loi » par les groupes organisés de la Société . Le responsable du PDCH invite la population à ne tenir compte de ces communiqués. Osner Févry en profite pour exhorter la police et les membres du régime Lavalas à épouser la cause de la population L’ancien colonel Himmler Rébu estime que la Police gère mal les manifestations anti-Aristide . M. Rébu invite la police à choisir le camp de la majorité en lieu et place de son soutien à un régime dont les jours sont comptés. Dans le même temps , l’ancien colonel Himmler Rébu dénonce les communiqués émis par les autorités concernant les rassemblements publics .L’Union des Citoyens des Gonaïves (UCGO) condamne également le communiqué rendu public par le gouvernement autour de l’organisation des manifestations . Le porte-parole de cette organisation , Pierre Robert Auguste , estime que le gouvernement cherche désespérément à mettre les bâtons dans les roues des manifestants anti-Aristide. M. Auguste demande au gouvernement d’avoir le courage de décréter l’état de siège. Cette opinion est également partagée par le Groupe des 184 . Pour sa part, le Collectif des Artistes et Intellectuels pour le Respect des Libertés rejette les communiqués publiés par le gouvernement et la Police. Selon cette organisation , ces communiqués rappellent la dictature . Le Collectif par la voix de Magalie Denis, invite tous les secteurs à poursuivre la lutte afin d’obtenir le départ du Président Aristide . .La Coalition Nationale Pour les Droits de l’Homme (NCHR) assimile à un acte d’intimidation le communiqué publié par le Conseil Supérieur de la Police interdisant toute manifestation improvisée
L’Opposition et la Société Civile dénoncent des communiqués gouvernementaux portant sur le droit à la manifestation
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