L’Opposition présente une alternative à Lavalas passant par un gouvernement de consensus

L’Opposition franchit une nouvelle étape dans le cadre de son combat contre le régime Lavalas . Les principaux opposants au Pouvoir en place ont présenté une alternative au Président Jean Bertrand Aristide . L’Opposition compte cette fois-ci réussir dans son entreprise. La résolution issue du  » Sommet des Forces Politiques de l’Opposition  » en date du 15 décembre est la deuxième alternative à Lavalas proposée par l’Opposition en deux (2) ans après le choix du professeur Gérard Gourgue qui n’a jamais pu accéder à la Présidence . Le plan rendu public le lundi 16 décembre 2002 prévoit 1- le départ du pouvoir de Jean Bertrand Aristide 2- la désignation d’un Président Provisoire issu de la Cour de Cassation et qui sera choisi en concertation avec les différents secteurs de la classe politique de l’Opposition et la Société Civile 3- la formation d’un gouvernement de consensus dirigé par un premier ministre de compromis 4- la formation d’un conseil consultatif composé de différents membres venant de la Société Civile et des secteurs politiques 5- la signature d’un protocole d’accord entre le Président Provisoire du gouvernement de transition , la Société Civile et les partis politiques . Dans cette résolution , les représentants des quinze partis de l’Opposition dont la Convergence Démocratique et l’Union Patriotique ,prévoient que le gouvernement de transition aura pour mission de garantir la sécurité et la paix , mettre en place un programme d’urgence de lutte contre la pauvreté , convoquer la conférence nationale et organiser des élections démocratiques . L’Opposition justifie sa position par la politique du  » fait accompli  » pratiquée par le régime Lavalas qui s’est refusé , selon elle, à mettre en application les Résolutions 806 et 822 de l’Organisation des Etats Américains (OEA). L’Opposition soutient également que le pays vit en pleine anarchie caractérisée par l’impunité dont jouissent les  » bandes armées à la solde du Pouvoir  » sans oublier la dégradation continue des conditions de vie de la population . Le gouvernement assimile à une déclaration de guerre à la population la résolution adoptée par l’Opposition . Dans une interview à Radio Métropole, le secrétaire d’Etat à la communication ,Mario Dupuy , a accusé l’Opposition de maintenir le pays sous un régime de sanctions économiques imposé par la communauté internationale et de pratiquer la violence pour maintenir un climat défavorable à la tenue d’élections . Les accusations de M. Dupuy ont été démenties par le dirigeant de la Convergence , Victor Benoit.

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