Les dirigeants de la Convergence Démocratique ont lancé les travaux de réparation de leur quartier général à Pont Morin, incendié, le 17 décembre dernier par des manifestants se réclamant du parti au pouvoir. A l’entrée du siège social de la Convergence transformé en chantier, on peut lire le nouveau slogan de l’opposition haïtienne : « yap detwi, nap konstwi chantye pou lespwa fleri ». Les responsables de l’Opposition se déclarent plus que jamais déterminés à combattre le régime de Jean Bertrand Aristide. Le directoire de la Convergence Démocratique est loin de donner un certain crédit aux explications des autorités lavalas autour des évènements du 17 décembre. L’ancien sénateur de l’OPL, Paul Denis, s’interroge même sur l’existence des assaillants du Palais présidentiel. Le responsable politique soutient que le coup d’Etat dénoncé par lavalas n’était autre qu’un coup dirigé contre l’opposition. La facture du coup d’Etat annoncé par le gouvernement lavalas est lourde pour la Convergence Démocratique. Paul Denis cite entre autres plusieurs résidences privées de leaders de l’Opposition et locaux de partis politiques consumés par des proches du pouvoir. Selon l’ancien sénateur, c’est un coup dur, certes, pour la Convergence mais ceci ne saurait entamer l’idéal démocratique qui anime les membres de l’Opposition. Les dirigeants du parti du Congrès National des Mouvements Démocratiques (CONACOM) ont également visité leur quartier général incendié par des op lavalas le 17 décembre dernier. En cette occasion, le secrétaire général du parti Victor Benoit a affirmé que sa vie était désormais entre les mains du président Aristide. Le professeur Benoit a vivement condamné l’attaque des membres d’OP lavalas contre des partis de l’ Opposition. Pour le dirigeant du CONACOM, Lavalas met en danger les acquis du 7 février 1986. Victor Benoit appelle les forces vives du pays à constituer un front du refus pour faire échec à Lavalas.
L’Opposition se dit décidée à faire échec à Lavalas
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