L’organisation humanitaire « Médecins Sans Frontières » appelle tous les acteurs armés de Port-au-Prince à respecter la sécurité des civils

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« La population civile continue à être la principale victime de l’augmentation de la violence à Port-au-Prince au cours des dernières semaines », a affirmé Ali Besnaci, chef de mission de MSF en Haïti qui rencontrait la presse mardi matin. « Nous soignons pour des plaies par balle des enfants qui ont à peine 4 ans et des femmes de plus de soixante ans. Récemment, nous avons eu, en une seule journée, près de 30 victimes de plaies par balle. Et nous savons que de nombreux blessés ont peur de se déplacer ou sont empêchés d’avoir accès aux soins », a-t-il ajouté. Ali Besnaci a qualifié «d’inacceptable » cette situation qui va de mal en pis. « Le nombre de blessés par balle que nous soignons est en train d’augmenter très rapidement», a expliqué Ali Besnaci. De plus en plus de patients souffrent de plaies multiples causées par des balles explosives, a-t-il révélé. Depuis l’ouverture du centre de traumatologie en Haïti fin décembre 2004, les équipes médicales et chirurgicales de MSF ont traité plus de 3100 patients dont 1112 – soit plus d’un tiers – suite à des blessures de guerre, dont 861 plaies par balles, 126 blessures par armes blanches, 67 bastonnades et 40 cas de viol. La moitié de ces patients sont des femmes, des enfants et des personnes âgées.

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