L’Ucref révèle l’existence d’un vaste réseau de corruption sous le régime lavalas de Jean Bertrand Aristide

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Des sociétés virtuelles dénommées SEPA-N provisions alimentaires, Quisqueya store, VJLS et COCSOBFO avaient été créées en vue de capter et d’acheminer par le biais de la Banque Populaire Haïtienne (BPH) des fonds publics détournés à la Fondation Aristide Pour la Démocratie, Lafanmi se lavi et l’Université professionnelle et technique, a révélé le deuxième rapport de l’Unité Central de Renseignement Financier (Ucref). Ce rapport qui a été remis cette semaine aux autorités judiciaires pour les suites nécessaires indique que ces trois (3) institutions privées ont été fondées par l’ex-Président Jean Bertrand Aristide actuellement en exil en Afrique du Sud.L’argent versé à des sociétés fictives a été utilisé pour financer des entreprises de tout genre se trouvant tant en Haïti qu’à l’étranger, fait remarquer le rapport de l’Ucref. Des montants assez considérables tirés des deux comptes personnels du secrétariat privé du chef de l’Etat lavalas était en grande partie destinés à alimenter les comptes VJLS computer services et accessoires qui, de son côté, servait de relais pour des transferts sur des comptes à l’étranger au profit de Jean Bertrand Aristide, poursuit le rapport. L’Unité Centrale de Renseignement Financier (UCREF) a remis cette semaine aux autorités judiciaires son deuxième rapport sur la gabegie administrative qui a marqué le régime déchu lavalas. Parmi les personnes accusées d’implication dans les cas de détournements de fonds publics, le document cite l’ancien Président Jean Bertrand Aristide, l’ex-Premier ministre Yvon Neptune, les ex-ministres Gustave Faubert, Jocelerme Privert, Lesly Gouthier, Paul Duret, Ginette Rivière Lubin, Lilas Desquiron, Henry Claude Voltaire, Eudes Saint-Preux Craan, Marc Louis Bazin, Martine Deverson, Jean Baptiste Brown, Joseph Philippe Antonio, Harry Clinton, Myrtho Celestin Saurel, Lesly Voltaire, Webster Pierre, Sébastien Hilaire.Des parlementaires contestés lavalas, des hauts gradés de la Police nationale dont Jean Nesly Lucien, des membres du Cabinet particulier de M. Aristide, des bénéficiaires douteux dont Gladys Lauture, Lovinsky Pierre Antoine et Henriot Pétiote, des responsables de la sécurité du Palais national… ils sont tous accusés d’avoir participé ou contribué à cette vaste gabegie administrative.Au cours de l’exercice 2001/2002, l’Ucref dit avoir constaté, comme le démontre le rapport, que 412 millions 629 mille 448 gourdes n’ont pas été dépensées conformément aux dispositions de l’article 28 de la loi sur le budget et la comptabilité publique. L’article stipule : »les dépenses de l’Etat doivent être prévues au budget général et être conformes aux lois et règlements.

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