L’UE s’apprête à célébrer la Journée diplomatique pour le climat

Ce mercredi 17 juin , marque la « Journée diplomatique pour le climat ». L’objectif de cette journée est de mobiliser les citoyens et de présenter la position commune de l’Union européenne (UE)en vue de la Conférence sur le Climat à Paris (COP 21) qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre en France. A quelques mois du Sommet sur le climat de Paris, la diplomatie climatique constitue un instrument crucial pour définir les conditions d’un accord mondial sur le changement climatique.La Conférence doit aboutir à des nouveaux engagementsen termes de réduction des gaz à effet de serre et d’adaptation aux dérèglements climatiques. L’Union européenne, au nom de ses 28 Etats membres, montre l’exemple en poursuivant les objectifs ambitieux de 40% de réduction de ses émissions d’ici 2030, et de 50% d’ici 2050 (par rapport à l’année de référence 1990). Selon un communiqué de l’Union européenne Haïti, l’un des pays les plus affectés par les conséquences du dérèglement climatique, est particulièrement concerné par les enjeux de cette conférence et prépare activement sa contribution à l’accord qui sera signé à Paris. L’Union européenne et les Etats-membres présents en Haïti soutiennent ces efforts et mettent en œuvre plusieurs actions en faveur de l’environnement et pour soutenir la lutte contre les impacts des changements climatiques. Depuis février 2015, l’Union européenne met en œuvre un programme d’appui au changement climatique en Haïti d’une valeur de 6 millions d’euros quirenforce les capacités techniques du ministère de l’environnementafin de mieux évaluer l’impact sur l’environnement des actions entreprises par l’Etat et pour faire de l’environnement un enjeu transversal de toutes les politiques publiques. En outre, au sein du Programme binational Haïti-République dominicaine de l’Union européenne,une enveloppe de 2,8 millions d’eurosest déployée afin que les questions environnementales de la région frontalière soient gérées de façon conjointe par les deux Etats. La France de son côté a aidé à faireadopter une stratégie nationale d’aménagement des bassins versants, de gestion des eaux de ruissèlement et de restauration des sols.L’Agence Française de Développement mène aussi un ensemble d’actions visant à réduire la vulnérabilité des populations rurales, à augmenter leurs revenus tout en augmentant la résilience des systèmes agro-écologiques. L’accent est également mis sur l’aménagement urbain, en travaillant sur un futur cadastre et en promouvantla délimitation et la mise en place d’aires protégées, ainsi que la réduction du mitage (l’implantation d’édifices dispersés dans un paysage naturel). L’Espagne quant à elle œuvre depuis 2006 en faveur de la conservation de la diversité biologique et la promotion du développement durable des populations dans des zones qui sont d’un intérêt spécial par leur biodiversité. Ces actions sont menées principalement en appuyant le Ministère de l’Environnement, avec un budget de 2,2 millions d’euros répartis sur plusieurs projets. La coopération espagnole, a également soutenu la première réserve de la biosphère haïtienne, la réserve « La Selle ». Dans le département du Sud-est, une attention particulière est en outre portéesur la gestion des bassins versants alors que la prévention des risques et désastres naturels ainsi que la réponse rapide face à des situations d’urgence figurent aussi au cœur des priorités de la coopération espagnole. Enfin, un nouveau programme d’environnement et de changement climatique a été lancé en décembre 2014 qui vise à favoriser une agriculture résiliente, la gestion des risques et la gestion intégrée des ressources en eau, la promotion des énergies renouvelables, des villes durables ainsi qu’une gestion intégrée des forêts. La stratégie de coopération de l’Allemagne pour les Caraïbes et ainsi pour Haïti est basée sur la protection de l’environnement et la gestion durable des ressources naturelles. En Haïti, les projets de la coopération technique allemande sont de caractère binational et menés sur les bassins versants et sur les zones de réserve biosphérique dans la zone frontalière avec la République dominicaine. Ils comprennent des actions de reboisement, de gestion durable des ressources naturelles et des aires protégées. Un fort accent est mis aussi sur des projets avec influence climatique à travers des ONG allemandes et leurs partenaires locaux. Le cofinancement de la coopération financière allemande à la réhabilitation de la plus importante centrale hydroélectrique d’Haïti à Péligre est un autre exemple de l’approche visant à pallier les effets du changement climatique à travers l’énergie climatiquement neutre. En outre, l’Ambassade d’Allemagne finance actuellement un projet de cours d’été 2015 au centre de développement professionnel à l’Université Quisqueya basé sur la gestion durable et efficiente des ressources dans les entreprises. La Grande-Bretagne soutient actuellement le programme de « Political Champions » de la résilience à la Grande Anse qui est mis en œuvre par le gouvernement haïtien avec le soutien d’un groupe d’agences multilatéralesde développement. Ce programme aura pour effet d’améliorer la résilience au changement climatique des communes bénéficiaires. EJ/Radio Métropole Haïti

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