L’UNESCO évalue les besoins urgents en en éducation

213

L’UNESCO s’efforce de rétablir les services d’éducation pour les enfants et les jeunes suite aux effets dévastateurs de l’ouragan Matthew à Haïti. L’ouragan, qui a frappé le sud du pays le 4 octobre 2016, a interrompu l’éducation de plus de 100 000 enfants, avec plus de 770 écoles touchées, parmi lesquelles 150 sont actuellement utilisées comme abris. Au lendemain de l’ouragan, l’UNESCO a rejoint les agences partenaires des Nations Unies et le Gouvernement haïtien pour lancer un Appel éclair visant à mobiliser 119 millions de dollars américains pour répondre aux besoins immédiats de 750 000 personnes. Dans le cadre de l’appel, l’UNESCO a fait une proposition à 44,3 millions de dollars américains axée sur la reprise des activités d’éducation dans les écoles secondaires et les établissements de formation professionnelle et d’enseignement supérieur dans les sept départements les plus gravement touchés. « Nous avons 5 priorités principales : la réhabilitation des écoles, depuis les toits jusqu’aux bureaux et équipements, les kits et manuels scolaires, la réduction des risques de catastrophe, l’information sanitaire sur le choléra et le soutien psychosocial », a indiqué M. Paul Gomis, directeur du Bureau de l’UNESCO à Haïti. « Nous sommes bien conscients que dans ce type d’urgence, la réadaptation physique et le soutien psychosocial vont de pair. Cela ne sert pas à grand-chose de restaurer les bâtiments si les individus restent profondément traumatisés », insiste t-il. Afin de répondre aux difficultés immédiates liées à l’enseignement secondaire, l’UNESCO apporte son soutien au Ministère de l’éducation dans la réhabilitation rapide et légère des infrastructures scolaires touchées, la distribution d’équipements scolaires et les activités de coordination, d’évaluation et de gestion de l’information.« Les écoles sont non seulement indispensables pour permettre aux enfants de reprendre une certaine routine dans leur vie et de continuer d’apprendre, mais les bâtiments eux-mêmes sont nécessaires en tant que refuges», a expliqué M. Gomis. La deuxième phase de l’aide de l’UNESCO comprend la participation à une évaluation globale et détaillée des besoins post-catastrophe. Le rétablissement de l’éducation est l’un des signes vitaux de relèvement après une catastrophe naturelle. Il permet aux communautés de reprendre le cours de leur vie et de rétablir leurs moyens de subsistance, tandis que les enfants et les jeunes bénéficient d’un retour à une routine et continuent d’acquérir les capacités nécessaires pour construire des bases solides pour leur avenir. L’Unesco met l’accent sur la fourniture d’un appui durable à l’éducation, tout en réduisant par la même occasion la vulnérabilité aux catastrophes futures. LLM / radio Métropole Haïti

Publicité