L’Unicef dénonce les violences subies par les enfants de rue à Port-au-Prince

La violence franchit un nouveau pas à la capitale avec la récente découverte à la morgue de l’hôpital général de Port-au-Prince de corps d’enfants criblés de balle et décapités. L’information est révélée par l’Unicef qui, dans une note de presse publiée le 23 novembre 2004, dénonce la violence contre les enfants de rue. Fénel Alexis ( 10 ans) et Faustin Archange (13 ans) ont été retrouvés sans vie, criblés de balle à côté de deux corps d’enfants décapités. L’ agence de l’ONU de la protection de l’enfance affirme qu’il est « intolérable que des enfants soient menacés, enlevés, utilisés dans des actes criminels, sauvagement assassinés et même décapités » dont la dernière demeure est une fosse commune. La représentante de l’Unicef en Haïti, Françoise Groolos-Ackermans, réclame justice pour ces jeunes victimes de la violence. La situation de la sécurité s’est dégradée à la capitale depuis le déclenchement, le 30 septembre, de l’Opération Bagdad par les partisans armés de l’ancien président Jean Bertrand Aristide qui réclament son retour au pouvoir. Ce mouvement violent a déjà fait plusieurs dizaines de victimes, dont certaines décapitées, dans les rangs de la police et de la population civile.

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