Une délégation de la Commission interaméricaine des droits de l’homme et du bureau régional de l’Unicef pour l’Amérique Latine et la Caraïbe a effectué une visite de quatre jours en Haïti pour évaluer la situation des enfants. Au terme de sa mission, la délégation a publié une déclaration dans laquelle elle demande au gouvernement intérimaire haïtien de prendre des mesures urgentes pour le respect des droits des enfants. « Des enfants sont enrôlés de force dans des bandes armées, sont torturés, enlevés, agressés physiquement et sexuellement, abandonnés ou traités commes des objets » ont dénoncé le Fonds international des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et la Commission interaméricaine des droits de l’homme de l’OEA. « La délégation fait part de sa profonde inquiétude, à la suite des dénonciations qu’elle a reçues au sujet de la traite des enfants et des adolescents utilisés pour des travaux à domicile ou l’exploitation sexuelle », déclarent Maria Jesus Conde, représentante de l’Unicef dans la région et Paulo Sergio Pinheiro rapporteur de la Commission de l’OEA sur les droits des enfants.Les deux organisations font aussi état de détentions arbitraires et prolongées d’enfants à peine âgés d’une dizaine d’années dans les prisons haïtiennes. Haïti est le pays le plus pauvre du continent américain et jusqu’à un million d’Haïtiens travailleraient clandestinement en République dominicaine voisine, pays plus riche.L’UNICEF et l’OEA soulignent que la pauvreté et l’absence d’une véritable autorité centrale en Haïti sont les causes principales de cette exploitation des enfants. Ils invitent notamment l’ONU à accroître ses efforts pour garantir l’accès de tous les Haïtiens à l’aide humanitaire internationale.
L’Unicef et l’OEA appellent le gouvernement intérimaire à faire respecter les droits des enfants haïtiens
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