L’Unicef lance un SOS en faveur des enfants haïtiens

Dans un rapport publié ce 22 Mars le Fond des Nations Unies pour l’Enfance(Unicef) affirme que les enfants qui naissent en Haïti risquent plus de mourir pendant leur petite enfance que ceux qui naissent dans n’importe quel autre pays de l’hémisphère occidental.Le rapport titré « SOS Enfants : Haïti » rapelle qu’Haïti « a de loin le taux de mortalité le plus élevé des moins de cinq ans, avec 117 enfants qui meurent pour 1000 naissances ». Le Fond des Nations Unies pour l’Enfance présente en détails les 4 secteurs prioritaires dans les efforts visant à améliorer les conditions de vies des enfants haïtiens.Le rapport indique que les soins de santé sont insuffisants : le taux de vaccination contre la rougeole est bien plus bas en Haïti que dans le reste de la région. Un peu plus de la moitié des enfants sont vaccinés contre la rougeole, et deux tiers d’entre eux n’ont pas accès à des installations sanitaires de base.En ce qui concerne la dégradation de l’environnement : à peine 3% du pays sont encore couverts de forêts, ce qui aggrave considérablement les effets des tempêtes. On a déploré 3 000 victimes pendant la saison des ouragans, rien qu’en 2004.L’Unicef affirme que la scolarisation est insuffisante en raison notamment du coût trop élevé des frais scolaires. Seuls 55% des enfants en âge d’école primaire sont scolarisés. La plupart des filles ne le sont que pour une moyenne de deux ans. Un tiers des adolescents de 15 à 24 ans est analphabète.Enfin dans le cadre de la violence et la maltraitance l’Unicef affirme qu’ il y a des milliers d’enfants dans les rues . Beaucoup d’entre eux sont obligés de se battre pour le compte de gangs ou de devenir membre de la sous-culture des  » restaveks  » qui vivent dans de véritables conditions de servage. Ils sont 300 000 enfants à travailler ainsi comme domestiques sans contrepartie monétaire. Les trois quarts de ces enfants sont des filles.SOS Enfants : Haïti est la deuxième étude de la série SOS Enfants, qui présente les principaux obstacles auxquels se heurtent les enfants des pays en crise. Elle rapporte que pour des milliers de jeunes Haïtiens, la vie est un combat quotidien.

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