L’UNICEF recherche 763 millions de dollars pour les crises oubliées, dont Haïti

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L’Organisation des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) a appelé la semaine dernière à la « générosité tsunami » pour aider les enfants dont la vie est menacée par des crises humanitaires loin des feux de l’actualité, dans 33 pays, parmi eux Haïti, selon un communiqué transmis à AlterPresse. La démarche de l’UNICEF vise à recueilir 763 millions de dollars, a précisé Carol Bellamy, Directrice générale de l’UNICEF, qui a salué la réaction de la communauté internationale face à la catastrophe de la fin de l’année dernière en Asie du Sud-Est, faisant près de 300.000 morts. « Nous avons assisté à une réaction vraiment spectaculaire de l’ensemble de la communauté internationale, un mélange de compassion, de célérité et de générosité qui a permis à l’UNICEF d’aider à sauver des vies tout de suite ». « Nous faisons appel à cette même générosité de cœur qui a mobilisé les peuples et les nations autour de la crise du tsunami », a-t-elle ajouté. A tout moment, une crise humanitaire affecte entre un quart et un tiers des 158 pays dans lesquels l’UNICEF travaille, que ce soit à cause d’une guerre, d’une crise économique, d’une catastrophe naturelle ou d’une combinaison de ces trois facteurs, a souligné Belamy. L’appel de fonds vise à obtenir le soutien des donateurs pour des opérations visant à garder les enfants en vie, à les protéger et à leur fournir des services de base. A part Haiti, l’Ouganda, la Somalie, le Burundi, la République démocratique du Congo, la Sierra Leone, l’Afghanistan, l’Indonésie, le Sri Lanka et la Colombie figurent dans l’appel 2005. Les ressources qui font l’objet de cet appel permettront à l’UNICEF de fournir une série de services aux enfants, y compris des services de santé de base, de l’eau salubre et un bon assainissement, des vaccins, la démobilisation des enfants soldats, l’accès à l’éducation et la protection contre l’exploitation et la maltraitance. « La somme que nous demandons peut paraître élevée, mais pour les dizaines de millions d’enfants vivant dans ces pays, c’est une question de survie et de sécurité et d’un peu d’espoir », a souligné Carol Bellamy. Alter Presse, 31 janvier 2005

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