L’Union Africaine souhaite jouer un rôle actif dans la réussite de la transition politique en Haïti

Le président de la Commission de l’Union Africaine qui a visité le pays à la mi-décembre met le cap sur les élections tout en soutenant le dialogue national. Alpha Oumar Konaré en a fait l’annonce à l’issue d’une rencontre à Prétoria, le mardi 18 janvier 2005, avec le président sud-africain Thabo Mbeki et l’ex-président Jean Bertrand Aristide. Le chef lavalas semble se rendre à l’évidence que les élections de cette année sont un passage obligé.Dès sa descente d’avion,le 17 décembre 2004, pour une visite de deux jours en Haïti, Alpha Oumar Konaré s’est ouvertement engagé à travailler pour la réussite de la transition dans le pays. Un mois plus tard, le président en fonction de l’organisation de l’Unité Africaine pose des actes à la dimension de ses promesses. En mission à Prétoria, Alpha Oumar Konaré a rencontré, mardi, Jean Bertrand Aristide ainsi que le président sud-africain Thabo Mbeki. Ces discussions sont engagées afin de définir le rôle que l’Union africaine pourrait jouer afin d’aider à la résolution de la crise en Haïti, explique M. Konaré devant la presse au terme de cette rencontre. L’organisation africaine, dit-il, entend contribuer à créer les conditions dans lesquelles un nouveau gouvernement puisse être démocratiquement élu en Haïti et pour cela l’UA est prête à s’impliquer sur le terrain pour aider à restaurer la stabilité, créer un cadre pour un dialogue national sans exclusion et préparer la voie à des élections. Le président de l’organisation africaine dit avoir eu l’accord de Jean Bertrand Aristide qui comprend le rôle que l’ ONU, la Caricom et l’UA peuvent jouer en Haïti. Et devant la presse africaine, le chef lavalas s’est même engagé à agir avec l’Union Africaine pour atteindre la paix et l’ordre constitutionnel en Haïti. Même engagement de Thabo Mbeki indiquant que l’Afrique du Sud est prête à entamer les actions que l’Union africaine voudra bien indiquer. Le point essentiel en Haïti, dit Thabo Mbeki, est de démarrer un dialogue national, un processus de négociation pour trouver une solution politique et préparer des élections libres afin que le peuple haïtien puisse élire le gouvernement de son choix. Le président sud-africain a tenu à rappeler qu’il accueille M. Aristide depuis mai comme invité de son gouvernement à la demande du CARICOM et de l’Union Africaine. De l’avis de certains observateurs, l’Union Africaine semble tourner la page Aristide en reconnaissant sa démission suivie de son départ, le 29 février dernier et en lui donnant de soutenir la transition en Haïti.

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