Lutte contre la corruption ; entre perception et réalité

La fondation Héritage, branche locale de Transparency International (TI), critique la réaction du chef de l’état face au rapport 2008 sur la corruption.Le président Préval avait indiqué que le rapport est un classement sur la perception de la corruption et non la réalité. La directrice de la Fondation Héritage, Marilyn B. Allien, se déclare déçu par la réaction du chef de l’état haïtien qui quelques mois auparavant avait lancé une campagne nationale contre la corruption. » Nous avons l’impression que le président Préval veut minimiser l’ampleur de la corruption en Haïti », dit-elle rappelant que des études réalisées par l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) font état d’une corruption endémique et généralisée en Haïti. Admettant qu’il y a une marge d’erreur quand il s’agit de perception, Mme Allien soutient que le rapport présente la perception des haïtiens de la corruption.Elle réitère sa détermination à encourager les efforts dans la lutte contre la corruption soulignant qu’elle avait plus d’espoir l’année dernière. En début de semaine, le chef de l’état, réagissant au dernier classement de Transparency International (TI) avait soutenu qu’il faut faire la différence entre perception et réalité de corruption. Toutefois il avait indiqué que la lutte contre la corruption est difficile. » Cette lutte nécessite du temps et des efforts », argue t-il rappelant la création d’institutions spécialisées comme l’Ucref et l’ULCC. Le président Préval avait également mis l’accent sur la nécessité de reformer le système judiciaire, la police et les autres institutions qui subissent les assauts des corrupteurs et des corrompus. » C’est un système qui fonctionne, il y a des corrompus à l’intérieur et ceux qui alimentent la corruption à l’extérieur. Avec la persévérance on obtiendra de bons résultats », a-t-il ajouté.

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