La Minustah se déclare désormais en mesure de rétablir l’ordre dans la capitale de concert avec la PNH. La mission onusienne fait état de l’augmentation de son effectif et demande à la population de patienter encore un peu. 6 mille militaires et plus de 1600 policiers devraient être déployés d’ici décembre. Lors de la rencontre hebdomadaire de ce mercredi ( 24 novembre 2004) avec la presse au local de la Mission au local de la Mission à Port-au-Prince, le porte-parole de la Mission Toussaint Congo Doudou a indiqué que la Minustah était en plein déploiement. Parallèlement, Le commandant adjoint brésilien de la composante militaire, Carlos Chacas a appelé le gouvernement à investir dans le social pour garantir un climat de sérénité. De son côté, la Police nationale affirme avoir la capacité de faire face à l’insécurité qui règne à la capitale. La PNH soutient qu’elle est en mesure de contrôler les quartiers chauds de Port-au-Prince. Toutefois, le porte-parole de l’institution, Gessie Cameau Coicou met en avant le problème de moyens. « Nous avons l’effectif mais nous n’avons pas d’armement » s’est plaint Mme Coicou qui a invité la Minustah à voler au secours de la PNH quand elle est en difficulté. Le porte-parole a cité en exemple la célérité avec laquelle la Minustah a procédé, dimanche, à l’arrestation de 6 présumés bandits impliqués dans une opération contre des militaires argentins qui allaient en « récréation » dans le Nord. Dans l’intervalle, la population vit dans l’inquiétude. L’assassinat, lundi à la capitale de la mère du chanteur Stanley « Tantann » Toussaint par des chimères lavalas, n’a fait que renforcer ses appréhensions. Dans une conférence de presse, mercredi, Tantann a dénoncé l’incapacité des forces de l’ordre à mettre les bandits hors d’état de nuire.
Lutte contre l’insécurité : la Minustah et la PNH tentent de rassurer la population
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