Le Président Jean Bertrand Aristide fait de la tenue des élections législatives au plus tôt en 2004 une priorité et défend l’action de son Gouvernement dans le cadre de la mise en œuvre de la Résolution 822 de l’OEA. Dans une lettre en date du 28 novembre 2003 adressée au Sécrétaire Général de l’OEA, César Gaviria, le Président Aristide se montre préoccupé par le vide institutionnel qui attend le pays au début du mois de janvier prochain.Jean Bertrand Aristide précise que ce vide pourrait avoir des conséquences sur des questions liées à la Gouvernance Démocratique. Dans cette correspondance à l’OEA, le Président de la République a reconnu l’importance de l’établissement d’un climat de sécurité propice à la réalisation d’élections libres et honnêtes.Jean Bertrand Aristide affirme toutefois que le pas à faire pour aboutir à la sécurité reste la formation du Conseil Electoral Provisoire. Le Président Aristide note que l’absence du CEP constitue l’une des causes principales de l’insécurité en Haiti ajoutée à l’incertitude politique. « Quant le peuple haitien saura que les élections vont réellement se tenir et que la crise politique sera en passe d’être résolue, l’on connaîtra une diminution des actes de violences », indique le Président Aristide.Le Chef de l’Etat fait également remarquer que la mise en place du CEP enverra un important message de réconciliation à la population.Jean Bertrand Aristide estime que le CEP va constituer un forum de résolution pacifique des conflits et servira de garantie à l’Opposition et la Société Civile qui y seront représentées. En ce qui concerne la Police qui fait l’objet de vives critiques au niveau de l’Opposition et de la Société Civile en raison de sa vassalisation par le Gouvernement, le Président Aristide prend la défense de l’Institution dans sa lettre à l’OEA. Le Chef de l’Etat note que la Police fait face à un problème d’effectifs et de ressources ainsi qu’un manque de formation.Jean Bertrand Aristide juge indéniable que l’absence de ressources entrave les efforts du Gouvernement pour l’établissement d’un climat de sécurite et lutter contre l’impunité. Le Président Aristide croit que le retard pris pour la réalisation du scrutin accroît la tension et la confrontation avec pour résultat la détérioration de l’environnement sécuritaire.« En clair sans les élections, il n’y aura pas de sécurite et sans la sécurite , il n’y aura pas de CEP », écrit le Président Aristide dans sa lettre à l’OEA. Le Président Aristide tente également de faire comprendre qu’en dépit de ces problémes , la sécurité en Haiti est nettement meilleure qu’à travers d’autres pays où des élections démocratiques ont pu se tenir avec succès.Dans sa correspondance au Secretaire Général de l’OEA , le Chef de l’Etat sollicite le support technique et financier de la Communauté Internationale. Il s’agit de créer un environnement favorable à la tenue d’élections dans le pays dans les premiers mois de 2004 , souligne Jean Bertrand Aristide .
M. Aristide en faveur de l’organisation des législatives dans les premiers mois de 2004
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