Avant l’entrée en fonction du gouvernement Chérestal, le nouveau chef d’Etat haïtien Jean Bertrand Aristide tente de rassurer la Communauté Internationale de ses bonnes dispositions.Dans les milieux proches de lavalas, on apprend que le pouvoir serait prêt à négocier des postes avec l’Opposition et renouer le dialogue avec le Groupe de Convergence Démocratique dans la perspective d’un déblocage de la crise. Dans son opération de charme auprès de la Convergence, Jean Bertrand Aristide espère convaincre les partis de l’Opposition de la nécessité d’appuyer le prochain gouvernement. Mais tout laisse indiquer que l’attente lavalas ne sera pas comblée pour si peu avec une Opposition retranchée derrière son président provisoire Gérard Gourgue. L’Opposition a en mémoire l’accord du 6 mars 1999 qui n’a pas été respecté par l’ancien président René Préval. Dans l’intervalle certains postes seraient déjà occupés tels le porte-feuille des Affaires Etrangères. Un membre de l’ancienne Commission de Transition Préval/Aristide serait déjà au travail dans la perspective d’une diplomatie haïtienne efficace, a confié une source. Dans un autre registre, la même source nous a révélé que des parlementaires lavalas contestés s’appreteraient à abandonner leurs sièges temporairement afin de participer à un second tour. Il serait également question de donner suite à la lettre d’intention en huit(8) points envoyée par le président du 26 novembre à l’ancien chef d’Etat américain Bill Clinton. Dans cette correspondance, Jean Bertrand Aristide s’était engagé à réviser les irrégularités qui ont entaché le scrutin du 21 mai avec la formation d’un Conseil Electoral Provisoire qui inspire confiance à tous les secteurs.
M. Aristide serait prêt à appliquer l’accord en huit points
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