M. Latortue veut faire d’Haiti une plaque-tournante des affaires

Le premier ministre haitien, Gérard Latortue, a annoncé le mercredi 5 mai 2004, à Washington qu’il espérait faire de son pays une plaque-tournante des affaires , invitant les investisseurs étrangers à s’intéresser au pays le plus pauvre du continent, rapporte l’envoyé spécial de Radio Métropole, Rotchild François, Jr . “ Sur une population de huit millions de personnes, 40% ont un bon pouvoir d’achat”, ce qui représente plus de trois millions de personnes , a indiqué M. Latortue dans un discours lors de la réunion annuelle de l’Association des Chambres de Commerce Américaines en Amérique Latine (AACCLA). “ Par conséquent, nous avons un marché potentiel qui peut croître rapidement si les gens viennent investir , créant plus de revenus”, a-t-il poursuivi faisant remarquer qu’“ Avec une bonne gestion économique, Haiti pourrait devenir dans les années qui viennent un endroit fournissant de très bonnes occasions pour les affaires”. “ Les premiers investisseurs à arriver seront sans doute ceux qui feront les plus gros bénéfices”, espère M. Latortue . Au cours de sa première journée de travail aux Etats-Unis , le premier ministre, s’est entretenu avec le secrétaire d’Etat, Colin Powell, qui a réaffirmé le soutien de Washington à son gouvernement . Gérard Latortue a eu également une réunion avec le sénateur Michaël De Wine , co-parrain du Hero Act et des membres du Black Caucus . Le premier ministre, Gérard Latortue , est en voyage pour solliciter le déblocage de fonds en urgence pour son gouvernement. Un article du “ Miami Herald” précise que le gouvernement qui est à la recherche de 100 millions de dollars pour équilibrer son budget se propose de tirer la sonnette d’alarme auprès de l’administration Bush. De plus, le ministre des Finances, depuis Port-au-Prince, a indiqué au quotidien de la Floride, l’urgence de créer des emplois dans les zones urbaines. Henri Bazin affirme que le pays en a grand besoin. D’ailleurs, les officiels haitiens estiment que le montant sollicité auprès de la Communauté Internationale pourrait aider le pouvoir à prendre son envol. En attendant, pour l’International , c’est toujours le temps des manifestations de bonnes intentions. Cette situation n’a pas échappé à l’analyste et ancien ministre des affairs étrangères , Jean Robert Simonise. M. Simonise estime que le gouvernement de transition doit trouver un modus operandi entre les priorités de l’international sur la tenue des élections et la bonne gouvernance et celles de la population aspirant à un mieux-être .

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