L’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) publie les résultats de son enquête sur le scandale de riz à la Mairie de Port-au-Prince. L’ULCC qui a rencontré les secteurs concernés a relevé des failles administratives tant au Bureau du Premier ministre qu’à l’administration communale de Port-au-Prince. L’ULCC indique que les fontionnaires incriminés au niveau de la Primature ( Raymond Lafontant, directeur de cabinet et Michel Joseph, mis en disponibilité) ne sont pas coupables de corruption « à la lumière des dispositions des articles 137 et suivants du Code Pénal Haïtien » et des « articles 6 et 9 de la Convention interaméricaine de lutte contre la corruption ». Le rapport poursuit en émettant des doutes sur le comportement du maire adjoint de P-au-P, mis à pied, Jean Philippe Sassine, qui n’ a pas fourni des pièces justificatives de la quantité de riz reçue de l’ONG « Food for the Poor ». L’Unité de Lutte contre la Corruption relève que M.Lafontant a agi, selon une pratique propre à la Primature, que M.Joseph a outrepassé son mandat et que M.Sassine a engagé la responsabilité de la Mairie sans en informer le maire principal. L’ULCC invite les institutions concernées à adopter les mesures qui s’imposent passant par un audit de la Mairie et l’adoption de procédures légales de fonctionnement à la Primature et dans les conseils municipaux. 15 conteneurs de riz avaient été donnés à Jean Philippe Sassine suite à l’aval de Raymond Lafontant par l’ONG « Food for the Poor », en décembre dernier, pour venir en aide aux populations démunies de la capitale. 4 des conteneurs ont été utilisés dans des circonstances peu claires, avait dénoncé le maire principal Carline Simon.
Mairie de P-au-P/Affaire de riz : l’Unité de lutte contre la corruption publie son enquête
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