Mandat d’amener contre le dirigeant de l’Opposition , Himler Rébu

Le Parquet du Tribunal Civil de Port-au-Prince décerne un mandat d’amener contre l’ancien colonel Himler Rébu suite à des plaintes portées contre le dirigeant de l’Oppositon par des membres d’Organisations Populaires (OP) Lavalas . Dans l’entourage du Parquet, Radio Métropole a appris que M. Rébu devrait être notifié de ce mandat dans l’immédiat pour qu’il comparaisse devant les autorités judiciaires. Les membres d’OP accusent Himler Rébu d’avoir ouvert le feu sur des partisans du pouvoir venus perturber la manifestation du secteur syndical contre la hausse du prix du carburant , le vendredi 10 janvier 2003 . Des incidents avaient éclaté lors de cette marche . Une dizaine de blessés a été recensée tant dans les rangs des partisans du pouvoir que ceux de l’Opposition . L’ancien colonel Himler Rébu dénonce cette décision du Parquet et maintient que durant toute la manifestation, il a été protégé par la police . M. Rébu estime que le Président Jean Bertrand Aristide tente de le neutraliser pour faire pression sur l’Opposition afin de conclure un accord de sortie de crise . L’ancien colonel fait référence à la rencontre du dimanche 12 janvier à la Nonciature Apostolique entre le Président Aristide et certains représentants de l’Opposition et pense que certaines ambassades sont impliquées dans cette opération. Le Comité du Cri de Vertières , qui regroupe les principales formations de l’Opposition , a déjà mis le Pouvoir en garde contre toute tentative d’assassinat ou d’arrestation de l’ancien officier . Pour sa part, la Coalition Nationale pour les Droits des Haitiens (NCHR) dénonce le mandat d’amener lancé contre M. Rébu . Pour le dirigeant de la NCHR, Pierre Espérance , cette décision est contraire au Code d’Instruction Criminelle . L’organisation de défense des droits humains croit qu’il s’agit d’une tentative du Pouvoir pour persécuter le citoyen Himler Rébu qui est très présent sur la scène politique . La NCHR qui a visité les blessés des violences du 10 janvier réclame justice pour les victimes et met en garde le gouvernement contre toute utilisation de ce dossier à des fins politiques .

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