Manifestation de l’Opposition à Petit Goâve

Près d’un millier de personnes se sont rassemblées, le samedi 15 juillet, dans la ville de Petit-Goâve, à l’initiative du Groupe de Convergence ; l’objectif de ce meeting était de réclamer de nouvelles élections dans le pays. Une situation de tension régnait depuis la veille de cette manifestation, des partisans de Fanmi Lavalas ont coupé tôt le samedi 15 juillet la nationale numéro 2 empêchant ainsi a des dizaines de personnes de se rendre vers le Sud du pays. Des proches du parti de l’ancien Président Aristide accusaient l’Espace de Concertation (EC) d’avoir blessé par balles deux (2) de leurs partisans. Des dizaines de provinciaux, au Morne Tapion, ont piétiné de colère et d’impatience avant d’atteindre la ville de Petit-Goâve en traversant une multitude de barricades ; cette situation persistait durant des heures jusqu’au déblocage momentané de la nationale #2 par la CIMO, à 9 heures du matin ce samedi 15 juillet. Mais la tension montait d’un cran dans la ville de Petit-Goâve, dès le vendredi 14 juillet dans la soirée, avec le kidnapping d’Antoine Doret, frère de Limouji Jean, tabassé par ses agresseurs après qu’il ait démoli la jeep de Limonji toujours sur la 2. Selon le Groupe de Convergence l’opération était montée par le dirigeant de JJP qui a fait le déplacement à Petit-Goâve pour le compte de Fanmi Lavalas. Par ailleurs Fanmi Lavalas a nié toute responsablité dans les violences enregistrées samedi dernier. Le député Lavalas élu au scrutin contesté du 21 mai, Dieufort Milord, s’est présenté au contraire comme un artisan de la paix. D’autre part, ces violences ont contraint les commerçants de la ville à baisser leurs rideaux, les petits détaillants étaient également sur le qui-vive. Parallèlement, plusieurs dizaines de sympathisans de l’opposition en T-shirts à l’inscription  » Konvejans » et muni de velo aux couleurs du drapeau national sillonnaient la ville jusqu’à l’arrivée de la délégation de Port-au-Prince sur fond d’une petite manifestation de soutien devant le commissariat. Le rassemblement en lui-même était prévu pour midi, près d’un millier de personnes sous un soleil de plomb devaient écouter une suite de leaders dans un chassé-croisé de critiques vis-à-vis du pouvoir notamment contre Jacques Edouard Alexis. Le premier Ministe, il y a peu, avait appelé l’opposition à la reflexion et a dressé un bilan de son incapacité de mobilisation.

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