Près d’un millier de marchands en majorité des femmes ont manifesté dans la matinée du mercredi 17 septembre 2003 devant le Palais National, à Port-au-Prince. Une nouvelle marche après celle de lundi pour dire non à la Société Générale de Surveillance (SGS). Les mafestants laissent entendre que la SGS n’agit pas dans l’intérêt du secteur informel. De simples dénonciations aux manifestations de rues quasi-quotidiennes, les marchands protestataires se déclarent déterminés à aller jusqu’au bout. Au delà même de leur capacité de mobilisation pour forcer le gouvernement Lavalas à revoir sa coopération avec la Société Générale de Surveillance et ceci , dans l’intérêt du secteur informel. Mercredi, ils étaient plusieurs centaines à se rassembler devant le Palais National pour attirer l’attention du Chef de l’Exécutif, Jean Bertrand Aristide. Pour avoir, semble-t-il, compliqué la vie à ces détaillants, la SGS devient une bête noire . Les propos hostiles à cette instance internationale ont fait le tour de la ville, mercredi. Dans une note rendue publique , le lundi 15 septembre , l’Association des Commerçants du secteur informel avait appelé au retrait du programme international SGS qui vise au contrôle des marchandises importées dans le pays . L’Association avait indiqué que ce programme tendait à paralyser le secteur informel . Les commerçants du secteur informel expliquent que le programme SGS leur crèent d’énormes difficultés avec leurs créanciers et aussi leurs fournisseurs à l’étranger comme ceux de Panama , de Miami ou de Curaçao. L’Assocviation demande au gouvernement d’éliminer le programme de la SGS pour éviter que les commerçants du secteur informel ne crient faillite . L’Association des commerçants du secteur informel menace d’occuper le pavé si rien n’est fait du côté du gouvernement pour pallier ce problème. Toutefois, des protestataires estiment importante l’existence d’un mécanisme de contrôle de la qualité des marchandises . Mais faudrait-il bien que cette opération se fasse au plus haut niveau . L’Etat haitien a signé un accord avec la Société Générale de Surveillance (SGS) pour améliorer la performance de l’administration générale des douanes . Le système de contrôle mis en place par le SGS vise entre autres à faciliter la tâche aux entreprises , selon le directeur général de la douane, Jean Jacques Valentin . Invité du Journal du Matin de Radio Métropole de ce jeudi 18 septembre , M. Valentin a indiqué que certaines informations véhiculées par les commerçants du secteur informel autour de la SGS ne sont pas correctes . Le directeur de l’Administration Générale des Douane (AGD) annonce que le gouvernement va renforcer sa campagne d’explication sur la SGS auprès des marchands et marchandes hostiles à ce programme . Jacques Valentin réaffirme que le projet de la Société Générale de Surveillance représente une nécessité pour l’Etat et sera bénéfique à toute la population .
Manifestation de petits commerçants contre un programme gouvernemental de contrôle des marchandises importées
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