Manifestations anti-gouvernementales à l’occasion des obsèques de Brignol Lindor à Petit-Goave

L’Opposition réunie au sein du Groupe de Convergence Démocratique a organisé un mouvement de protestation contre le pouvoir Lavalas à Petit-Goave le mardi 11 décembre à l’occasion des funérailles du journaliste Brignol Lindor , lâchement assassiné ,le 3 décembre dernier . Les manifestations ont démarré peu de temps après la découverte sur les murs de plusieurs édifices dont l’Eglise Notre Dame , des graffitis hostiles à la Convergence et favorables au pouvoir Lavalas . Les autorités de la ville ont été mises à l’index par la population et la police était intervenue brutalement en faisant usage de gaz lacrymogène. Trois (3) personnes ont été arrêtées et en réaction des amis et des proches de Brignol Lindor prirent la dépouille en otage . Quelques instants plus tard, la police allait libérer les personnes apréhendées suite à l’intervention des journalistes . Il était 10:30 am et le corps du journaliste Lindor était encore à la morgue alors que la cérémonie devait commencer à 10 heures am . Finalement la décision était prise , le convoi démarra, des deux côtés de la rue, on pleurait la mort de Brignol , l’émotion était vive et le traumatisme sautait aux yeux . A l’intérieur de l’égise Notre Dame remplie comme un oeuf , la cérémonie allait bon train tandis qu’au dehors la foule très hostile au pouvoir éclatait de colère . La police nationale et le président Aristide étaient dans le collimateur des manifestants qui réclamaient le retour de l’ancienne armée et le départ du régime Lavalas . Après la cérémonie, la situation a dégénèré , la foule en colère s’en était prise aux agents de la Compagnie de Maintien de l’Ordre (CIMO) par des jets de pierre. La CIMO a réagi par du gaz lacrymogène , un bébé de six (6) mois a été atteint . La situation s’était envenimée à l’entrée du cimetière, des tirs nourris étaient entendus et des manifestants réagissaient une nouvelle fois par des jets de pierre . Dans la foulée, deux (2) journalistes ont été légèrement blessés et la majorité des confrères venus de partout étaient au bord de l’asphyxie tandis qu’à l’hôpital , quatre (4) personnes recevaient des soins . Pendant ce temps, la police étouffait un autre mouvement de protestation en interdisant toute tentative de dresser des barricades . A l’occasion des funérailles du confrère assassiné , toute la ville de Petit-Goave était debout et réclamait justice . Visiblement choqués , les petit-goaviens ne semblaient pas prêts de si tôt à jeter dans les oubliettes le souvenir du brillant journaliste et directeur de la salle des nouvelles de Radio Echo 2000, Brignol Lindor, mis en terre dans la confusion et le désordre. L’assassinat de Brignol Lindor est venu allonger la liste , la trop longue liste de journalistes haitiens tués pour leur opinion.

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