Marche pacifique pour exiger la révision du jugement des deux chefs du gang Galil

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Des organisations et personnalités de la société civile ont appelé à une marche pacifique, ce mercredi 6 mai, en vue de protester contre la libération de Woodly Ethéard, alias Sonson La Familia et RenelNelfort, dit Le Récif, que la police nationale avait présentés comme les deux principaux dirigeants du « gang Galil ». « A la suite de la parodie de justice qui a eu lieu au tribunal de première instance de Port-au-Prince le 17 avril 2015, nous croyons qu’il est important pour la société civile de se lever pour fixer sa position et annoncer une série de mesures que nous allons prendre », a déclaré Marie Yolaine Gilles du RNDDH, à l’ouverture d’un point de presse la semaine dernière. La décision du juge Lamarre Bélizaire de libérer les deux principaux chefs du gang Galil est une souillure à la justice haïtienne. Elle révolte la conscience, selon Marie Yolaine Jules « Ce qui s’est passé le 17 avril 2015 est révoltant. Le gang Galil est l’un des plus puissants qui opèrent avec les accointances de l’équipe au pouvoir. Au cours de ces dernières années, ils ont enlevé environ 17personnes, ils ont tué, volé et rançonné ». « Il est de notoriété publique que les personnes impliquées dans ce dossier entretiennent des relations privilégiées au plus haut niveau de l’Etat. De tels liens ne les placent pas au-dessus de la justice », lit-on dans une déclaration conjointe signée par plus d’une dizaine d’organisations et de personnalités de la société civile. Selon le directeur exécutif du CONANE, Edouard Paultre, le lien entre les chefs et ces présumés bandits s’explique par le fait que les autorités n’ont jamais nié avoir des relations avec le gang Galil. Pour sa part, Marie-Frantz Joachim de la Solidarité Femme haïtienne (SOFA), réclame l’ouverture d’une enquête administrative et judiciaire qui devrait faire la lumière sur les circonstances ayant conduit à la libération de ces deux hommes et demande à la cour de cassation de se prononcer sur la demande de révision de ce dossier. Le président du Collectif du 4 décembre, Jean Robert Argant, réclamedes sanctions contre le juge Lamarre Bélizaire et de tous ceux qui sont impliqués dans la libération des deux hommes, invitant les citoyens à participer massivement à cette marche pacifique contre l’impunité. La marche partira du Champ-de-Mars pour prendre fin devant le parquet du tribunal de première instance au Bicentenaire après des escales notamment devant le ministère de la justice. MJ/Radio Métropole Haïti

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