
Dans une adresse à la nation d’une dizaine de minutes hier soir, le président haïtien Michel Martelly a justifié sa décision de former un Conseil Electoral Provisoire (CEP) sans l’approbation du Sénat. Accusant les sénateurs d’être, en raison de leur intransigeance, responsable du retard dans l’organisation des élections, le chef de l’Etat a soutenu que la formation du CEP s’inscrit dans le cadre de l’application de l’accord d’El Rancho.Il affirme avoir accepté toutes les revendications des leaders de l’opposition et condamne l’obstination de 6 sénateurs de l’opposition à bloquer le processus. M. Martelly explique qu’il avait consenti à de nombreuses concessions dans les négociations avec les sénateurs. » J’ai fait des concessions que je n’étais pas obligé de faire », dit-il estimant que la démocratie nécessite des concessions afin de trouver un équilibre.Le président Martelly justifie la formation du CEP par la nécessité de mettre en branle la machine électorale.J’ai décidé de créer le Cep et nous mettons le cap sur les élections, a-t-il insisté, rappelant que les élections constituent une garantie pour la stabilité d’un pays. Il prône la poursuite du dialogue avec les acteurs politiques faisant valoir que le CEP a été constitué suivant les revendications des sénateurs présents au dialogue inter haïtien. Il salue l’appuie qu’il a obtenu de la communauté internationale et promet que son administration apportera les ressources nécessaires au CEP afin de faciliter la réalisation d’élections honnêtes et crédibles. LLM / radio Métropole Haïti