Martelly ne doit pas compter sur le Canada pour remobiliser l’armée

Le porte-parole du ministre d’État des Affaires étrangères chargée de l’Amérique latine et des affaires consulaires, John Babcock a déclaré que le canada n’envisage pas de supporter financièrement les Forces armés d’Haïti que le président Martelly entend remobiliser. Dans un courriel transmis à l’Associated Press monsieur Badcork affirme que la décision d’Haïti de rétablir l’armée était un droit souverain, mais que cela semblait «prématuré» compte tenu des conditions difficiles dans lesquelles vivent encore de nombreux Haïtiens après le séisme. Le Canada craint que la création d’une deuxième force de sécurité en Haïti réduise considérablement les ressources disponibles pour les autres priorités importantes dans le pays, notamment celle de renforcer la police nationale, a écrit M. Babcock. Le président Michel Martelly a l’intention d’aller de l’avant dans son projet de rétablir l’armée haïtienne, démantelée en 1995. Il devrait bientôt annoncer le recrutement d’une force initiale de 500 hommes qui devrait coûter 25 millions $US, selon les informations obtenues par l’Associated Press. M. Babcock a indiqué que le Canada ne paierait pas pour une deuxième force de sécurité en Haïti, faisant écho à la position de plusieurs diplomates, qui ont annoncé à M. Martelly qu’ils ne verseraient pas d’argent pour la nouvelle armée. Mais dans la pratique, les gouvernements étrangers sont presque certains de participer à ce projet même s’ils ne le veulent pas. Entre 60 et 70 pour cent du budget du gouvernement haïtien provient de sources extérieures, et les différents ministères seront appelés à verser entre un et cinq pour cent de leur budget à la nouvelle armée. EJ/Radio Métropole Haïti

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