Le chef d’Etat haïtien, Michel Martelly, est peu enclin à publier l’amendement constitutionnel.Interrogé sur ce dossier brulant le week end écoulé, le président Martelly a fait valoir qu’il redoute une instrumentalisation de cet amendement par ses adversaires politiques. Faisant remarquer que légalement l’amendement ne peut plus être évoqué, le chef d’Etat a rappelé qu’il était disposé à s’engager dans un compromis politique pour résoudre le problème.Cependant le président qui hésite à avancer dans le sens de l’amendement assure qu’il n’aurait aucun inconvénient à publier le document qui devrait entrer en vigueur bien avant son intronisation. Face à l’importance de cette décision M. Martelly semble écouter avec attention les argumentaires de plusieurs éminents juristes dont Gérard Gourgue et Bernard Gousse et Mirlande Manigat ainsi que l’historien Georges Michel. C’est une décision qui engagera la nation on ne pourra plus faire machine arrière, insiste le président haïtien mettant l’accent sur la nécessité de prendre la bonne décision. Juridiquement la situation se complique avec l’élection de nouveaux leaders au Parlement.Rodudolph Joazile et Sorel Jacinthe qui avaient paraphé le document initial ne sont plus aux commandes du Sénat et de la chambre des députés. Aujourd’hui le président Martelly s’interroge sur l’opportunité d’une enquête pour faire la lumière sur les fraudes enregistrés dans le texte de l’amendement.L’exécutif ne pouvant enquêter sur le législatif, le chef d’état est dans l’attente de la publication du rapport de la commission sénatoriale spéciale présidée par Edmonde Supplice Beauzile. LLM / radio Métropole Haïti
Martelly n’est pas pressé de publier l’amendement constitutionnel
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