Le chef d’Etat haïtien, Michel Martelly, entend renouer avec la tradition consistant à gracier quelques détenus à l’occasion du nouvel an.Le garde des sceaux Michel Brunache révèle que des commissions spéciales ont été constituées dans les 18 juridictions du pays afin de constituer des listes de présélectionnés. M. Brunache souligne que seuls les condamnés au correctionnel et les détenus ayant purgé plus des 2/3 de leurs peines sont éligibles à ce programme de grâce présidentielle. Les noms présélectionnés seront analysés par d’autres experts au ministère de la justice afin d’éviter que des condamnés pour kidnapping ne soient graciés.En ce qui a trait au risque de trafic d’influence de certains hauts fonctionnaires du gouvernement pour faire libérer des proches, M. Brunache a assuré que des gardes fous doivent permettre d’éviter des dérives. Ce programme de grâce comporte toutefois une partie de loterie admet le ministre de la justice pour qui des condamnés pour viol pourraient être également graciés.Interrogé sur les critiques éventuels de certaines organisations de défense des droits humains, M. Brunache a fait valoir qu’il ne s’agit pas d’une initiative nouvelle mais d’un retour à une tradition. Une dizaine de détenus devraient être remis en liberté dans chacune des 18 juridictions du pays. Dans la région métropolitaine de Port-au-Prince le nombre de prisonniers étant très élevés, les autorités judiciaires pourraient soumettre un plus grand nombre de détenus présélectionnés. LLM / radio Métropole Haïti