Le chef de l’état haïtien, Michel Martelly, a insisté hier sur la nécessité de trouver en urgence une solution afin d’éviter une aggravation de la crise en 2015. Dans son discours à l’occasion de l’investiture des membres de la commission consultative, le président Martelly a prévenu que le pays pourrait être confronté à une situation complexe après le départ de la 49 eme législature.Il attire l’attention sur la nécessité de réaliser au cours de la même année les élections législatives et municipales ainsi que les présidentielles. Sans le nommer le chef de l’état a fait allusion aux contraintes financières qui pourraient empêcher la réalisation de deux scrutins au cours d’une seule année. Selon les échéances constitutionnelles les présidentielles doivent être réalisées en octobre 2015. En confiant la charge de formuler une proposition unique de sortie de crise aux membres de la commission consultative, M. Martelly a révélé que la quasi totalité des acteurs ayant participé aux consultations avaient plaidé pour la réalisation des élections en 2015. Les 11 membres de la commission doivent identifier une formule pour satisfaire les revendications de la majorité des acteurs en ce qui a trait au processus électoral. Selon M. Martelly le report des élections a de graves conséquences sur la vie politique, économique et sociale du pays. Une fois de plus il a déploré le comportement des sénateurs de l’opposition qui ont empêché le vote des amendements de la loi électorale.Pour lui il s’agit d’un blocage juridique volontaire. Le chef de l’état dit être confronté à une situation de crise comparable à celle de ces prédécesseurs entre 1992 et 2010. Les membres de la commission devront dans un délai de 8 jours analyser les 5 principales propositions des acteurs politiques et de la société civile. LLM / radio Métropole Haïti