Menace de mercenaires sud-africains sur Haïti: des port-au-princiens opinent

Des port-au-princiens ont dénoncé, mercredi, l’intention de plusieurs mercenaires sud-africains de débarquer en Haïti pour provoquer une situation de violence à l’occasion des élections dans la République caraïbe. Ils ont attribué ce plan macabre au président déchu Jean Bertrand Aristide actuellement en exil en Afrique du Sud. “Faire débarquer en Haïti des mercenaires sud-africains serait le comble de la méchanceté”, ont-ils déclaré au micro de Radio Métropole en exhortant le gouvernement intérimaire a demandé l’extradition de M. Aristide pour que ce dernier soit jugé pour les crimes qui lui sont reprochés. Des habitants de la capitale opinnant sur l’éventuelle présence de mercenaires sud-africains dans le pays engagés par une compagnie de sécurité ayant fourni des agents à Jean Bertrand Aristide durant sa présidence, ont qualifié ce plan de « malsain ». «C’est malsain et le gouvernement haïtien doit prendre les dispositions qui s’imposent pour protéger la population au cas où ces informations seraient fondées ».Une autre catégorie de citoyens interrogés par Radio Métropole ont demandé aux autorités haïtiennes de diligenter une enquête pour vérifier ces informations. « Dans ce cas précis, les gouvernements haïtien et dominicain doivent coopérer pour prévenir toute situation de violence à l’occasion des élections prévues avant la fin de l’année », ont-ils ajouté. « Nous voulons la paix et la sécurité dans le pays », ont-ils précisé manifestant ainsi leur inquiétude face aux menaces des mercenaires sud-africains. Depuis 1994, une loi a été adoptée en Afrique du Sud pour combattre les pratiques du mercenariat. Les mercenaires peuvent être poursuivis et extradés en Afrique du Sud pour y être jugés par les tribunaux. br> Un spécialiste canadien de l’Afrique du Sud a exhorté cette semaine les autorités haïtiennes à prendre très au sérieux les informations relatives aux mercenaires sud-africains. François l’Ecuyer a rappelé que ces mercenaires ont contribué à la destabilisation de plusieurs gouvernements en Afrique.

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