Menaces de mort contre la journaliste Liliane Pierre Paul

292

Des menaces pèsent à nouveau sur nos confrères de Radio Kiskeya en particulier Liliane Pierre Paul. La radio a reçu , le 30 avril 2003 , une note teintée de menaces exigeant de la présentatrice du journal créole de seize (16) heures qu’elle fasse la promotion du projet du gouvernement Lavalas relatif à la restitution des 21 milliards de dollars de la France en compensation de la dette de l’Indépendance. Les signataires de cette note qui se réclament d’organisations proches du Pouvoir en place se montrent très menaçants vis-à-vis de Liliane Pierre Paul en plaçant une cartouche de fusil de chasse dans la lettre en question. Cette correspondance met en garde également la Communauté Française en Haiti . Le directeur de l’information à Radio Kiskeya , Marvel Dandin , déclare prendre très au sérieux la menace contenue dans cette lettre manuscrite qui avance la date du 6 mai comme délai accordé à la directrice de la programmation pour se conformer aux injonctions faites par ces Organisations Populaires (OP). La direction de Radio Kiskeya a rapporté les faits à la police . Dans un éditorial , le vendredi 2 mai , le directeur général , Sony Bastien , a condamné ces menaces et mis en garde contre toute attaque contre le personnel et le local de la Station . Le même jour, intervenant sur Radio Kiskeya , le secrétaire d’Etat à la Communication , Mario Dupuy, s’est déclaré solidaire de la station. M. Dupuy en a profité pour mettre cette action sur le compte de secteurs opposés au Pouvoir. Pour sa part , l’Organisation de Défense des Droits Humains (NCHR) se déclare choquée dans la mesure où le journaliste Brignol Lindor a été menacé avant d’être tué . La NCHR rappelle que depuis janvier 2001 , Radio Kiskeya fait l’objet de manaces de manière constante . L’ Organisation de Défense des Droits Humains dit noter que les menaces proférées contre la station “sont toujours liées à des prises de positions publiques des officiels du Pouvoir politique en place et les auteurs de ces menaces , même quand ils sont identifiés, ne sont jamais inquiétés “.

Publicité