Menaces sur la presse : protestation d’organismes nationaux et internationaux

Des organisations nationales et internationales s’inquiètent de la situation de la presse haitienne. Ces associations mettent en évidence les récentes pressions exercées contre les journalistes de Radio Métropole et de Radio Haiti Inter. L’organisation Comité pour la Protection des Journalistes (CPJ) se dit troublée par les menaces qui pèsent sur les journalistes de Radio Métropole . Dans une lettre adressée notamment au Président Jean Bertrand Aristide, le Comité rappelle une série d’attaques perpétrées contre les journalistes haitiens qui sont restées impunies. Le Comité pour la Protection des Journalistes note que ces attaques sont menées parfois par des gens qui se réclament du Pouvoir . Dans cette correspondance aux autorités haitiennes et aux organisations internationales , le CPJ évoque le dossier de nombreux journalistes haitiens qui ont été contraints de prendre le chemin de l’exil . Le Comité estime que le gouvernement haitien a failli à sa mission de protéger les journalistes qui travaillent dans un environnement hostile et instable . Le CPJ insiste sur le fait que la presse doit travailler sans crainte de représailles . Le Comité pour la Protection des Journalistes presse le Président Aristide de faire tout ce qui est en son pouvoir pour que les journalistes haitiens puissent opérer sans menaces et sans intimidations . De son côté, le Groupe de Réflexion et d’Action pour la Liberté de la Presse (GRALIP) dénonce ce qu’elle appelle la nouvelle croissade contre la liberté d’expression et les perfides tentatives de dislocation de la presse indépendante . Dans une note publiée , ce vendredi 21 février, le GRALIP fait état de l’attaque contre la résidence du journaliste Goudou Jean Numa qui a contraint Radio Métropole à observer une journée de silence sur l’information , le mardi 18 février dernier. Parallèlement, l’organisation se déclare solidaire de Radio Haiti Inter qui cesse ses émissions à compter du samedi 22 février pour une durée indéterminée suite aux menaces directes et persistantes à travers  » des appels téléphoniques et la présence d’individus en cagoule devant la station « . Le GRALIP déclare noter que ces  » menaces interviennent au moment où l’affaire Jean L.Dominique est entrée dans une phase cruciale ». (ndlr: l’ordonnance définitive devrait être publiée sous peu). Reporters Sans Frontières (RSF) a également condamné les menaces qui pèsent sur Radio Métropole et Radio Haiti Inter .

Publicité