Michel Forst recommande plus d’actions pour renforcer l’état de droit

L’expert indépendant sur la situation des droits humains en Haïti, Michel Forst, a bouclé samedi dernier sa 12 eme mission d’évaluation en Haïti.Le juriste français a effectué des déplacements dans les villes de province afin de compléter les données de son prochain rapport au Conseil des Droits de l’homme des Nations Unies à Genève. M. Forst s’est rendu notamment à Jérémie, aux Gonaïves, à Saint-Marc et dans le Nord-Ouest et à Port-de-Paix où il a eu des séances de travail avec les autorités locales, les acteurs du système judiciaire et les responsables d’organisations de la société civile.Au cours de ces déplacements il a visité les centres carcéraux de Jérémie, Gonaïves, Saint-Marc et Port-de-Paix. L’expert indépendant encourage les acteurs haïtiens à renforcer les institutions étatiques afin qu’elles puissent vraiment jouer un rôle essentiel dans la marche du pays et le fonctionnement de la démocratie.Il s’est dit bouleversé par les conditions de vies des détenus. » À Gonaïves où il faut maintenant construire une véritable prison, à Saint Marc et Jérémie qui sont des prisons dangereuses, où à Port-de-Paix, les détenus sont entassés dans des conditions inhumaines dans des locaux qui ne sont pas appropriés », dit-il.La prison en Haïti reste toujours un lieu cruel, inhumain et dégradant et la solution au problème des prisons en Haïti passe obligatoirement par le traitement de la détention préventive prolongée, insiste M. Forst.< br>L’expert indépendant de l’ONU a également exhorté les autorités haïtiennes à réaliser des efforts pour pérenniser des programmes sociaux destinés aux couches vulnérables tels Ti Manman Cheri, Aba Grangou et Ede Pèp. Il recommande la nomination d’un délégué interministériel à l’état de droit chargé d’impulser et de coordonner l’action des ministres.Toutefois il estime que le gouvernement est sur la bonne voie dans le domaine de l’état de droit.Il ne suffit pas de proclamer l’état de droit pour que cela arrive, il faut aussi tout un travail réel, concret, et pratique comme le développement de stratégies et de plans d’action, ajoute-t-il estimant que le plan d’action n’a pas encore été élaboré. LLM / radio Métropole Haïti

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