Le président Martelly a reçu de nouvelles propositions de sortie de crise ce mercredi 12 novembre dans le cadre de sa série de consultations au Palais National. Les responsables des 6 partis politiques constituant l’aile dure de l’opposition ayant refusé l’invitation du chef de l’état, Charles Henry Backer de Respè, Jean Gabriel Fortuné de la Ligue Dessalinienne pour le Progrès d’Haïti et une délégation du secteur prive des affaires se sont entretenus avec le président. Michel Martelly peut désormais ajouter de nouvelles propositions à sa liste: d’abord celle de Charles Henry Backer exigeant le respect integral de la constitution. Le leader du parti Respè a invité le président à appliquer l’article 289 de la constitution pour la formation d’un CEP capable de réaliser les élections pour éviter le vide institutionnel à partir du 12 janvier 2015. L’ancien candidat à la présidence a affirmé, dans un document soumis à l’exécutif, que le président Martelly était responsable de la situation actuelle du pays. L’industriel a touché également l’épineuse question des ‘’prisonniers politiques ». « La justice doit statuer sur le cas des personnes considérées comme des victimes du pouvoir en place afin de dissiper cette perception qui sera défavorable au processus électoral » a conclu Charles Henry Backer Pour sa part, leader du parti ligue Dessalinienne pour le progrès d’Haïti (LDPH), Gabriel Fortuné a expliqué au président sa responsabilité dans la crise actuelle. L’ancien sénateur préconise le renvoi du gouvernement, la mise en place d’une commission de résolution de crise, la formation d’un nouveau CEP, mais par dessus tout, la mise en place d’une assemblée constituante. L’ancien parlementaire croit que le moment est venu de secouer les bases du système politique. Des hommes d’affaires, regroupés au sein du forum économique ont bouclé cette longue journée de rencontre au palais national. Au cours de plus de deux heures de discussion, ces entrepreneurs ont fait part au président Martelly leur compréhension de la crise. « Nous avons dit au chef de l’Etat qu’une solution durable doit être trouvée afin de résoudre les crises électorales à répétition dans le pays » a confié Gregory Brandt à la presse à sa sortie de la rencontre. Gregory Brandt dit savoir que tout le monde ne sera pas d’accord avec la décision finale de Michel Martelly. Mais elle doit pouvoir convaincre la majorité. Satisfait de ces rencontres, le président Michel Martelly a annoncé la poursuite des consultations jusqu’au 18 novembre prochain.LG/Radio Métropole Haïti
Michel Martelly rencontre des leaders de partis et des hommes d’affaires
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