Mise en garde de l’ONU contre un « retour en arrière » en Haïti

L’ambassadeur Juan Gabriel Valdès, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, a lancé lundi une mise en garde contre un « retour en arrière » en Haïti. »Nous sommes convaincus que la tenue des élections est un fait politique favorable à la stabilisation et à la pacification d’Haïti », a déclaré Juan Gabriel Valdès. Il a averti que la communauté internationale n’accepterait aucun « retour en arrière » et qu’elle soutiendrait le retour à la démocratie quelque soit la force politique qui remportera les élections en Haïti.M. Valdès a, par ailleurs, affirmé que l’insécurité qui prévaut en Haïti était en baisse, citant la diminution des cas de kidnapping intervenue depuis le début de l’année. « Il y a désormais un ou deux enlèvements par jour, contre environ une vingtaine il y a quelques semaines », a-t-il ajoutéUne baisse relative des cas de kidnapping est constatée dans la région métropolitaine de Port-au-Prince ces derniers jours. Selon la Police haïtienne, 11 personnes ont été enlevées dans la capitale haïtienne au cours de la première semaine de janvier contre 36 kidnappées fin 2005.Un rassemblement paficique s’est tenu, lundi, à proximité du quartier général de la Minustah à Port-au-Prince, à l’initiative du groupe des 184 organisations de la société civile pour contraindre les casques bleus à passer à l’action contre les bandits armés de Cité Soleil qui prennent en otage toute une population. »Certes les cas de kidnapping accusent une légère baisse mais les bandits armés continuent de représenter une menace pour la sécurité des prochaines élections », ont déclaré des responsables du groupe des 184. Ils exigent une intervention ciblée des forces de l’ordre à Cité Soleil pour désarmer et arrêter tous les bandits dans cette zone. « Dans ce climat de peur installé par les activistes armés qui travaillent pour le compte d’un candidat lavalas, des élections crédibles et démocratiques pourraient ne pas avoir lieu en Haïti », ont-ils ajouté estimant que la situation sécuritaire du pays était toujours préoccupante.

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