Le ministre des Travaux Publics Transports et Communications (TPTC) ,Harry Clinton , a visité, le mardi 4 juin 2002, le site des maisons sérieusement endommagées à Vivi Michel après un glissement de terrain, le mois dernier. M. Clinton voulait constater l’ampleur des dégâts et fournir des explications techniques à la presse sur les causes de l’éboulement. Selon l’ingénieur Clinton, l’absence de canaux d’évacuation des eaux de ruissellement est à la base de cette catastrophe. Outre le quartier affecté à Vivi Michel situé au Nord-Est de Port-au-Prince , d’importants domaines dans la zone de l’aéroport international et de Delmas présentent des failles. Toutefois, le ministre des TPTC ne se veut pas alarmiste . L’effondrement des maisons dans ce quartier à Vivi Michel intervient environ cinq (5) ans après le constat des premiers mouvements de terrain. La construction de murs avec des ceintures de béton pour tenter de collemater les brêches occasionnées justement par les eaux de ruissellement n’était qu’un simple palliatif. Cette mesure n’a pas pu renforcer la sécurité des bâtiments qui allaient par la suite présenter des fissures interminables avant de s’effondrer quelques années plus tard . Le ministre Harry Clinton a précisé que l’eau est le principal agent destabilisateur des terrains qui présentent des failles. A défaut de trouver une voie à suivre, elle emprunte n’importe laquelle en endommageant le sol et le sous-sol. Qu’il s’agisse de Vivi Michel ou d’autres zones à risque, le ministre des Travaux Publics Transports et Communications remet en question l’application des normes de construction. L’étude de terrain est minimisée et la qualité des matériaux est reléguée en arrière plan. En raison de l’absence d’un véritable plan d’urbanisation , les » bétons-villes » s’érigent ça et là et de manière anarchique. En ce qui concerne la sécurité des bâtiments, le responsable des TPTC rappelle qu’il existe un organisme de contrôle des constructions. Toutefois, M. Clinton précise qu’il revient aux maitres d’ouvrage d’assumer leurs responsabilités. Qu’il s’agisse de domaines privés et publics, les autorités compétentes ont un droit de regard sur les constructions à travers le pays, souligne le responsable . Le propriétaire d’une immense maison effondrée à Vivi Michel affirme avoir informé les TPTC sur la dégradation du site en question depuis 1997. Emmanuel Sanon déplore que les mesures qui s’imposent n’avaient pas été prises, à savoir, le drainage des eaux vers d’autres lits. M. Sanon évalue à plus de 400 mille dollars américains le montant des dommages subis par sa maison. Mais les dégâts pour les bâtiments avoisinants sont évalués à près d’un million. Pire, les compagnies d’assurance ne prévoient pas une enveloppe pour ce genre de catastrophe. Les études qui sont menées actuellement soulignent l’urgente nécessité pour que les autorités de l’Etat interviennent afin de contrôler et superviser toutes les constructions. Il s’agit d’éviter la répétition de cas d’effondrement de maisons à Vivi Michel ou dans d’autres zones à risque.
Mise en garde du gouvernement contre les constructions dans les zones à risque
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