Mise en oeuvre de la Résolution 822 : le gouvernement critique les commentaires de David Lee

Le Pouvoir Lavalas à travers le chef de Cabinet du Secrétaire d’Etat à la sécurité publique, Dany Fabien s’en prend au chef de la Mission Spéciale de l’OEA en Haïti, David Lee, qui a récemment dénoncé le manque de progrès réalisé par le gouvernement dans l’application de certains points de la Résolution 822. M. Fabien, s’exprimant au nom du pouvoir, dit ne pas comprendre l’attitude de M. Lee, car, explique-t-il, le gouvernement travaille en étroite collaboration avec l’Organisation des Etats Américains dans divers domaines notamment celui de la sécurité. Le responsable Lavalas prend en exemple la collaboration entre les deux (2) entités sur la question du désarmement. Dany Fabien indique qu’un comité mixte est créé et peu à peu des caches d’armes commencent à être découvertes. M. Fabien croit que David Lee met en question la compétence des techniciens de l’OEA quand il déclare que les progrès sont insuffisants. Le chef de la Mission Spéciale de l’OEA en Haiti ,David Lee, avait annoncé que l’Organisation Régionale allait adopter des mesures pour faire avancer le processus de résolution de la crise née des élections controversées du 21 mai 2000 dans le courant de ce mois de septembre . Lors d’une conférence de presse à Port-au-Prince , le jeudi 4 septembre , au Centre Haitien de Presse (CHP) coïncidant avec le premier anniversaire de l’adoption de la Résolution 822 , le diplomate canadien avait précisé que le timing était pour ce mois de septembre dans le courant de la deuxième semaine . A cette période , avait ajouté M. Lee , l’envoyé spécial de l’OEA , Terrence Todman, devra communiquer son rapport au secrétaire général, César Gaviria, qui doit ensuite s’adresser au Conseil Permanent . Dans l’intervalle , David Lee avait dressé un bilan très mitigé de l’application de la Résolution 822 par le gouvernement haïtien. Le chef de la Mission Spéciale n’avait pas caché sa déception dans la mesure où, affirmait-il, la population continuait de faire les frais de cette crise vieille de plus de trois (3) ans . David Lee avait exprimé son amertume du fait que les conditions de sécurité réclamées par la Communauté Internationale pour la formation du Conseil Electoral Provisoire de consensus n’étaient toujours pas réunies . Toutefois, M. Lee s’était réjoui de certaines avancées notamment l’accord signé entre le Gouvernement et le Fond Monétaire International (FMI) et la présence d’une trentaine d’experts assistant actuellement la police nationale depuis ces trois (3) derniers mois dans la perspective de la professionalisation de l’institution.

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