Mise en place d’un Comité de réflexion et de proposition sur les relations franco-haïtiennes

Le ministère français des Affaires Etrangères annonce la formation d’un comité indépendant d’évaluation des rapports entre la France et Haïti. La France est particulièrement intéressée par les questions de bonne gouvernance et de démocratie en Haïti. Ce comité dirigé par l’intellectuel de gauche Régis Debray est constitué dans un contexte de polémique sur la question de la restitution de la dette de l’Indépendance d’Haïti. L’annonce de la mise sur pied de ce comité a été faite le mardi 7 octobre 2003 par un porte-parole du Quai d’Orsay.Ce dernier , abordant le dossier de la restitution, a repris la réponse donnée par le Président Jacques Chirac, le 2 juin dernier à Evian en marge du Sommet du G-8, à la question du correspondant de Radio Métropole à Genève , Jean Edouard Rigaud. Voici la teneur de cette Déclaration. Déclaration du porte-parole du Quai d’Orsay(Paris, le 7 octobre 2003)Le ministre, Dominique de Villepin, a procédé aujourd’hui, à la mise en place d’un Comité de réflexion et de proposition sur les relations franco-haïtiennes, présidé par M. Régis Debray. En installant ce comité indépendant, les autorités françaises ont voulu réunir des personnalités françaises diverses qui viennent d’horizons très variés pour réfléchir sur la question d’Haïti.Le Comité remettra son rapport au ministre en janvier prochain au terme de travaux qui seront conduits à la fois en France et en Haïti. L’objectif est de contribuer à nourrir par des propositions les réflexions et la capacité d’action de l’Etat mais aussi les réflexions et la capacités d’action de tous les autres partenaires français qui peuvent aider Haïti à progresser sur la voie de la bonne gouvernance et de la démocratie.Pouvez-vous nous expliquer cette demande d’Haïti d’être remboursé d’une somme colossale, environ 23 milliards de dollars, qu’elle estime que la France lui doit pour la période coloniale ? Je voudrais souligner que la question de la restitution de ces indemnités n’entre pas dans la mission qui a été confiée au Comité de réflexion et de proposition sur les relations franco-haïtiennes. Sur le fond, je voudrais vous renvoyer aux propos que le président de la République avait tenus le 2 juin dernier à Evian, en marge du G8 : Début de citation : ‘ Vous le savez, j’ai la plus grande sympathie pour Haïti et pour sa population. Nous avons de surcroît une coopération importante et nous apportons à Haïti une aide non négligeable. Et, avant d’évoquer des contentieux de cette nature, je ne saurais trop conseiller aux autorités haïtiennes d’être très vigilantes sur, je dirais, la nature de leurs actions et leur régime’. Fin de citation. Pourquoi la France accepterait de donner autant d’argent à Haïti ? C’est une question qui ne se pose pas. Quel est le calendrier pour le Comité de réflexion ? Je vous l’ai dit, il doit remettre son rapport en janvier prochain. Que dit la législation internationale en ce qui concerne la demande des indemnités ? On entend pas mal de voix qui s’élèvent pour demander des indemnisations et des dédommagements de la colonisation. Que dit exactement la législation internationale là-dessus ? Je n’ai pas connaissance d’une législation internationale en ce domaine. Elle n’existe pas à ma connaissance. Une question précise sur la date du 1er janvier 2004, qui va commémorer le bicentenaire de l’indépendance d’Haïti. Sera-t-elle inscrite au calendrier officiel des manifestations en termes de relations entre la France et Haïti ? Nous n’avons pas véritablement de calendrier officiel de cette nature. C’est une question qui devra être examinée le moment venu.

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