Mission difficile pour le secrétaire général adjoint de l’OEA qui tente de relancer le dialogue politique inter-haitien

Le secrétaire général adjoint de l’Organistion des Etats Américians (OEA) , Luidgi Einaudi, a bouclé sa première journée de travail dans le cadre de la 17 ème mission de médiation par une rencontre infructueuse avec la Convergence Démocratique. M. Einaudi qui s’était entretenu dans la matinée avec le dirigeant de Fanmi Lavalas , le président Jean-Bertrand Aristide éprouve , selon toute vraisemblance, des difficultés à concilier les positions des deux parties. Toutefois, le numéro 2 de l’OEA se veut optimiste quant à la conclusion d’un accord politique. « Je reste convaincu qu’un accord est encore possible car le peuple attend des protagonistes un compromis pour résoudre la crise politique. Les acteurs de la crise haïtienne doivent s’en rendre compte et doivent faire tout ce qui est possible pour mettre un terme à l’impasse » a laissé entendre le secrétaire général adjoint de l’OEA. La Convergence Démocratique se dit quant à elle très inconfortable dans cette nouvelle ronde de négociations à un moment où ses partisans, affirme t-elle, sont pourchassés par les proches du pouvoir à travers le pays. L’un des dirigeants de la principale coalition de l’opposition, Victor Benoit ,s’interroge sur la nécessité de reprendre des discussions avec un pouvoir qui tolère, selon lui, ces actes répréhensibles. « Il est difficile de négocier avec des bourreaux qui commettent des crimes odieux dans le pays. Aussi longtemps que nos militants seront persécutés, tués par les hommes de main lavalas, il sera difficile pour nous de négocier une sortie de crise » a notamment déclaré le professeur Benoit qui annonce toutefois une réunion du directoire de la Convergence pour décider de la suite à donner au processus de négociations. Les pourparlers achoppent sur le calendrier de départ des élus contestés issus du scrutin législatif et local du 21 mai 2000. Le secretaire général de l’OEA ,César Gaviria , à l’issue d’une brève visite à Port-au-Prince le vendredi 30 novembre dernier , avait indiqué que la solution à la crise devrait passer par la tenue de nouvelles élections . M. Gaviria avait déclaré espérer que les partis trouvent un accord avant la fin de l’année.

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